La saison de trop ?
Le 21 juin 2019
Cinquième saison de la série d’anthologie produite par Netflix. Trois épisodes où il est question de jeu vidéo, de réseaux sociaux et de star de la pop…
- Série : Black Mirror
- Réalisateur : Charlie Brooker
- Acteurs : Daniel Sherman, Miley Cyrus, Nicole Beharie
- Genre : Science-fiction, Thriller
- Nationalité : Britannique
- : Netflix
- Date de sortie : 5 juin 2019
L'a vu
Veut la voir
Résumé : Chaque épisode de cette anthologie montre la dépendance des hommes vis-à-vis des écrans, objets connectés et nouvelles technologies...
Avis : On ne présente plus une des séries phares de Netflix (rachetée à Channel 4, diffuseur initial à partir de la saison 3) The Twilight Zone version 2.0, avec un peu les mêmes trouvailles… et faiblesses.
Black Mirror, repose sur deux piliers. Une charte où chaque épisode est un récit complet plus ou moins dystopique, dont les personnages sont en prise avec des nouvelles technologies comme les smartphones, les réseaux sociaux, l’intelligence artificielle, les objets connectés, etc. Le second est d’ordre purement marketing : à chaque épisode, une guest-star figure au casting. Et forcément avec ce The Twilight Zone version 2.0, on a droit à des trouvailles, voire des pépites… et des faiblesses. Après quatre saisons, la saison 5, limitée à trois épisodes, est enfin disponible.
Dans le premier segment, deux copains ex-fondus de jeux vidéos se retrouvent onze ans plus tard. L’un est marié, papa et mène une vie tranquille. Le second, un peu coureur de jupons et toujours accro aux jeux, lors de l’anniversaire de son pote, lui offre la nouvelle version de leur jeu fétiche en mode réalité virtuelle. L’autre accepte poliment, car il n’y joue plus. Enfin, en théorie, jusqu’au soir où il finit par accepter une partie en ligne et de basculer dans un autre monde... Si l’épisode est honnêtement réalisé et interprété (ce qui se passe en virtuel est, disons, spécial), il ne livre pourtant rien de bien nouveau : les trucs, technologies et artifices des saisons précédentes sont à nouveau convoqués et lui donnent un arrière goût de réchauffé.
Le deuxième segment se déroule dans un Londres contemporain. Un chauffeur type Uber recherche des clients sortant des bureaux d’un réseau social, genre Twitter ou Facebook. Il finit par en charger un et va enfin mettre en œuvre son plan… Ce deuxième épisode qui revient aux sources du délirant opus d’ouverture de la saison 1, dont l’action se déroulait également de nos jours à Londres, est salement dérangeant car parfaitement plausible, en nous renvoyant un miroir flippant de nos addictions, voulues ou pas, aux smartphones et réseaux sociaux. Une séquence plutôt bien écrite, qui nous embrouille sur les motivations et le mal-être de ce chauffeur et (dé)montre l’effrayante puissance d’un pseudo Facebook...
- Copyright Netflix
Enfin, la troisième histoire évoque la pop-star Ashley O qui vient de lancer un nouveau produit dérivé : Ashley Too, une poupée assistant personnel dont l’IA est calquée sur sa personnalité. Une de ses fans la reçoit en cadeau. On découvre aussi que la vraie vie de Ashley est bien sombre, entre état dépressif et tante manager oppressante qui n’hésite pas à la gaver de médocs. Ce dernier épisode, nous replonge dans des thèmes déjà explorés dans les saisons précédentes (IA, assistants personnels, célébrité…), et malgré une Miley Cyrus qui se montre sans maquillage et un poil déglinguée, il nous laisse sur notre faim avec un final bien convenu.
Bilan de la petite course ? Un épisode honnête sur 3. Le filon Black Mirror semble manifestement accuser un sérieux signe d’épuisement.
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.