Le 7 mars 2017


- Scénariste : Joshua Williamson>
- Dessinateur : Andrei BRESSAN
- Collection : Contrebande
- Genre : Fantasy
- Editeur : Delcourt
- Famille : Comics
- Date de sortie : 15 février 2017
- Durée : T.4
Et de quatre pour la série Birthright, toujours aussi palpitante
Petit rappel pour ceux qui ont manqué le trois tomes précédents, Birthright, c’est ce comic de fantasy, où un garçon est kidnappé par un monde parallèle, sorte de Narnia pour adulte. Cet élu était sensé détrôner le seigneur des ténèbres local, il a malheureusement échoué, et se retrouve possédé, renvoyé sur son monde natal pour permettre au seigneur Lore et ses légions d’envahir la Terre. Jusque là, les combats étaient iconiques de la série, avec épées magiques et pouvoirs épiques. Alors oui, l’ambiance est parfois un peu trop colorée, un peu trop jeu de rôle avec le boss qui attend sagement la fin pour jeter une pique acerbe au héros, mourir dans un feu d’artifice, mais franchement c’est une belle découverte. Assez brut et simple au premier tome, la série décolle de plus en plus vers un univers propre, construit et bien entrelacé. Les duels sans fin ont laissé place à des jeux de ficelle entre les personnages, des fils qui connectent tous les personnages, relient les mondes et les époques. D’apparence manichéen, Birthright se veut un peu plus profond, et même si les ressorts sont connus, ils sont bien placés et conduisent à apprécier ce nouveau tome que davantage par rapport aux précédents.
© Delcourt
De plus en plus travaillé dans son scénario, ce tome 4, intitulé Histoire de famille, l’est également dans son aspect graphique. Sur une petite demi page, Andrei Bressan se fait plaisir en glissant les différentes influences, BD ou cinéma, bien fouillé et détaillé, mais cet hommage renvoie à un travail approfondi qui couvre tout l’album. Bon, on ne va pas se mentir, le lecteur aimerait bien voir aussi quelques scènes de bonnes batailles de fantasy à l’ancienne, sur la quête initiale du héros dans le royaume imaginaire. Mais le but du comic, c’est justement de seulement évoquer cette gloire très nostalgique, pour mieux montrer un présent plutôt sombre (et ce malgré des couleurs, notamment de sortilèges, bien flashy) et décevant comparé à ce qui a pu être vécu avant.
© Delcourt
La série continue et c’est tant mieux, parce qu’elle se bonifie avec les pages. Ce quatrième tome balance quelques révélations familiales un peu extravagantes mais qui collent bien à cette ambiance de comic, fantaisiste et fantastique.
130 pages - 16,50€