Le 17 février 2013

- Festival : Festival de Berlin 2013
Il fallait bien un film roumain pour emporter l’Ours d’Or de Berlin...
Il fallait bien un film roumain pour emporter l’Ours d’Or de Berlin...
Si la 62e Berlinale consacrait l’Italie à travers l’Ours d’Or obtenu par les frères Taviani (Cesare deve morire), la nouvelle édition du festival, présidée par Wong Kar Wai, couronne cette année le nouveau cinéma roumain, décidément en plein essor après la palme d’or de 4 mois, 3 semaines, 2 jours de Cristian Mungiu à Cannes. Child’s Pose de Călin Peter Netzer, drame familial qui met en scène le combat d’une mère pour protéger son fils responsable de la mort d’un enfant, à la suite d’un accident de la route, obtient également le Prix de la critique internationale. Cette réflexion sur la culpabilité et la notion de responsabilité l’emporte au grand dam des Français (La religieuse, Camille Claudel 1915 et Elle s’en va), tous repartis bredouilles. Heureusement pour l’Hexagone, décidément peu en odeur de sainteté dans le pays d’Angela Merkel, que le Prix du meilleur court-métrage est revenu à Jean-Bernard Marlin pour La Fugue.
Le Grand Prix du jury (et Meilleur acteur) permet au réalisateur jadis acclamé de No man’s land (2001), Danis Tanovic, de refaire parler de lui avec An episode in the life of an iron picker. Eye’s of war et surtout L’enfer du cinéaste bosniaque avaient beaucoup moins convaincu.
Alors que les professionnels regrettaient une qualité un peu en berne pour cette nouvelle édition, le jury a consacré David Gordon Green pour la réalisation de Prince Avalanche, un remake de la comédie islandaise Either way, avec Paul Rudd et Emilie Hirsch. Drôle de choix.
Paulina García, emporte le prix d’interprétation féminine pour Gloria (Chili). Elle vole la vedette à Deneuve, Huppert et surtout Binoche, dont l’incarnation de la sculptrice Camille Claudel avait beaucoup fait couler d’encre.
Les USA, déjà bien représentés par David Gordon Green sont flattés par une mention spéciale pour Promised Land de Gus Van Sant. Une autre mention spéciale a été accordée au film sud-africain Layla Fourie de Pia Marais.
Toujours cloîtré à domicile en Iran, Jafar Panahi n’en demeure pas moins actif et obtient le Prix du scénario grâce à Closed Curtain qu’il a co-réalisé.