Le 11 décembre 2011

- Réalisateur : Béla Tarr
Le Cheval de Turin profite de son prix berlinois, de critiques dithyrambiques et de la rétrospective à Beaubourg, pour devenir le plus gros succès de son auteur en France.
"Le Cheval de Turin" profite de son prix berlinois, de critiques dithyrambiques et de la rétrospective à Beaubourg, pour devenir le plus gros succès de son auteur en France.
Il était temps ! Après l’échec sans appel de "son gros budget" L’homme de Londres (8.203 entrées France en 2008), Béla Tarr connaît un engouement sans précédent en France à l’occasion de la sortie de son ultime film (il arrête le cinéma), intitulé Le Cheval de Turin.
Sur Paris, l’Ours d’argent de la dernière Berlinale, initialement programmé dans deux cinémas, obtient une moyenne impressionnante de 2.120 entrées au MK2 Beaubourg et à L’Arlequin, avec des chiffres se consolidant du mercredi de sa sortie au lundi. Le total de 4.239 sur Paris en première semaine lui a permis de doubler son circuit, ce qui est étonnant pour une oeuvre aussi âpre, longue de 2h20, constituée intégralement de plans séquences et d’inaction radicale.
Sur toute la France, l’oeuvre contemplative, distribuée par Sophie Dulac, a obtenu 6.302 entrées dans 12 cinémas, ce qui est un score évidemment moindre pour une oeuvre essentiellement urbaine, voire même parisienne, mais qui apprend à bâtir un bouche-à-oreille.
Pour mémoire, le plus gros succès de l’auteur, également son plus beau métrage, reste Les Harmonies Werckmeister qui avait attiré 9.248 curieux en février 2003.
La rétrospective Béla Tarr se poursuivra au Centre George Pompidou jusqu’au 2 janvier 2012, avant une reprise à la Cinémathèque Suisse en janvier et février 2012.