Baisers volés - le test Blu-ray

Une édition riche et soignée pour un film d’apprentissage subtil.

L’argument : Désormais engagé volontaire dans l’armée, Antoine Doinel, 24 ans, en est congédié sans ménagement. « Instabilité caractérielle », ont diagnostiqué les médecins. Le jeune homme retrouve sa petite chambre parisienne et sa très sage fiancée, Christine Darbon. Il lui faut maintenant gagner sa vie. Le voici gardien de nuit dans un hôtel puis détective pour l’agence de filature Blady. Antoine est chargé de se mêler aux employés de monsieur Tabard, un riche marchand de chaussures qui se demande pourquoi il est universellement détesté. Antoine commence aussitôt son enquête. Il découvre surtout que madame Tabard est bien belle...

Le film : Placé sous l’égide de Trenet, que Truffaut adorait, réalisé dans des conditions particulières puisque le cinéaste défendait Henri Langlois auquel le film est dédié, en partie improvisé, Baisers volés est un modèle de légèreté, même si perce une subtile mélancolie. Doinel y rencontre ses premières aventures d’adulte en une éducation à la fois sentimentale et professionnelle, dans ce récit d’apprentissage farci de détails visuels. À l’époque, ce film admirable et drôle réalisa 1 156 101 entrées.

La critique : ICI

Les suppléments :

Serge Toubiana présente le film de manière à la fois synthétique et précise, insistant sur les circonstances particulières du tournage (3mn20). Claude Jade et Claude de Givray, auteurs du commentaire audio, livrent une série d’anecdotes, multipliant les références, les explications en un échange très riche avec un journaliste. On en apprend énormément à la fois sur le film et sur Truffaut. Le court-métrage Antoine et Colette (1962), présenté par Toubiana, (1mn40), est extrait d’un film à sketch, L’ Amour à 20 ans, dans lequel Truffaut retrouvait Doinel et qui lui donna envie de réaliser Baiser volés. Léaud, jeune adulte, y connaît ses premiers émois ; la musique joue un rôle capital dans cette œuvre en noir et blanc soigné. Il est possible de le regarder avec le commentaire de Marie-France Pisier, qui interprète le personnage féminin (32 mn). Enfin, le Blu-ray propose la bande-annonce.

L’image :

Un bonheur ! La restauration donne une image précise, pointue, avec ce grain cinéma indispensable.

Le son :

Sur la seule piste proposée, le son est clair, sans impuretés, riche de nuances.