Bad Luck - la critique + le test DVD

Doté d’une distribution prestigieuse mais en grande partie gâchée, Bad Luck s’impose comme un film choral sans fil directeur et creux en plus d’avoir souffert d’une production chaotique. Un grand moment de n’importe quoi à éviter.

Le film : Un groupe de personnes aux horizons différents se retrouvent liées à un livre d’auto-développement écrit par un entraineur de football américain reclus.

L’argument : Sly dans un film choral qui se veut philosophique ? Oui, ça existe. Outre les grosses productions bourrins comme la trilogie Expendables et des réalisations de qualité comme John Rambo ou Rocky Balboa qui ont assuré son retour sur le devant de la scène, l’acteur-réalisateur s’intéresse également à de plus petits films au budget restreint, avec plus ou moins de succès. De Bad Luck (ou Reach Me, encore une idée géniale qui consiste à traduire un titre anglais par un autre titre anglais), dont l’appellation ne pouvait pas être plus ironique, on retiendra surtout les aléas d’une production chaotique qui a amené l’équipe du film à terminer le financement via une campagne kickstarter après le départ précipité d’un des producteurs. Se voulant choral et philosophique, le dernier film de John Herzfeld, qui est surtout connu pour son corrosif et prémonitoire 15 minutes, fait graviter ses personnages autour d’un livre d’auto-développement rédigé par un mystérieux écrivain-messie incarné par un Tom Berenger méconnaissable qui doit se demander ce qu’il fait au milieu de cette bouillie cinématographique. Sans réel fil directeur, l’histoire n’intéresse pas et la multiplication des intrigues secondaires achève de faire de ce film un grand n’importe quoi complètement abscons qui se veut sérieux. Et si le film possède un casting en apparence très solide, avec des acteurs tels que Sylvester Stallone, Tom Sizemore, Danny Trejo, Thomas Jane (apparemment pas encore sorti de son rôle de Punisher), Danny Aiello ou encore Tom Berenger, ce n’est que pour mieux le gâcher. Bad Luck fait partie de ces nombreux films qui sont apparus après les années 2000 avec un casting en or mais superficiel, et sans réelle histoire. Il ne suffit pas de multiplier les intrigues, les personnages et de passer son temps à disserter sur le pourquoi du comment de la vie et de la mort pour faire un film choral efficace. Sur ce point, Bad Luck échoue lamentablement ; n’est pas Lawrence Kasdan qui veut. On préférera donc se replonger avec nostalgie dans Les copains d’abord ou Grand Canyon qui proposaient, eux, une vraie réflexion et des personnages crédibles, sincères.

Le test DVD

Une édition techniquement correcte pour ce DTV.

Les suppléments :
0
Le néant, à l’image de ce qui se passe dans le film.

L’image :

Une image de qualité sans soucis de compression et aux contrastes respectés.

Le son :

Deux pistes anglaise et française de qualité proposées en Dolby Digital 5.1. La version originale est à privilégier, faute d’un doublage assez navrant pour la version française.