Avanti !

L’argument : Parti pour rapatrier le corps de son père mort dans un accident de voiture en Italie, l’homme d’affaire Walter Lambruster découvre que celui-ci avait une maîtresse, morte dans le même accident, et que cette maîtresse a une fille charmante. Les choses se compliquent quand les deux cadavres s’évaporent dans la nature...

Notre avis : Avanti ! marque l’adieu du réalisateur à la comédie qui a fait son succès et sa fortune. Il avait surpris à l’époque de sa sortie par son ton moins sarcastique et ses dialogues moins graveleux que ceux auxquels Wilder avait habitué son public. Les ingrédients comiques sont là, pourtant, mais comme dilués dans le côté romance du scénario. La charge contre l’American way of life se fait moins féroce puisque le héros, archétype pourtant du businessman, lâche rapidement prise, envoûté à la fois par une femme et par l’art de vivre à l’italienne.
Un Wilder vieillissant alors (il avait 67 ans à l’époque du tournage) et qui enfin lâche un peu de lest ? Peut-être bien, et c’est tout à son honneur d’avoir entr’ouvert la porte sur sa face cachée, teintée de romantisme. Il faut dire aussi que le code Hays commençait sérieusement à prendre l’eau. Les sous-entendus et les cachez-ce-sein-que-je-ne-saurais-voir n’étant plus de mise, Wilder
a perdu son fond de commerce. Son recyclage n’a pas fait recette malgré des comédiens au meilleur de leur forme, Jack Lemmon en tête, pris à la fois dans les rêts de l’amour et dans une histoire rocambolesque, au milieu des paysages idylliques de l’île d’Ischia. Un Wilder méconnu et qui mérite d’être redécouvert.