Lost in Israel
Le 18 février 2007
Identité et respect de la différence abordés par le biais de l’humour, pour une jolie leçon d’humanité.


- Réalisateur : Avi Nesher
- Acteurs : Aure Atika, Jean Benguigui
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Indien, Français
- Editeur vidéo : Seven sept

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– Durée : 1h50mn
Identité et respect de la différence abordés par le biais de l’humour, pour une jolie leçon d’humanité.
L’argument : Israël, fin des années 60. Chronique de la vie d’un minuscule village perdu au milieu du désert, où deux familles immigrées (l’une arrivant fraîchement d’Inde, l’autre ayant quitté le Maroc) sont obligées, non sans mal, de cohabiter. Grâce à l’amitié de deux adolescentes, tout ce petit monde va apprendre à se connaître et à dépasser ses préjugés.
Notre avis : S’inspirant d’une histoire assez extravagante mais bien réelle, le gouvernement israélien ayant véritablement installé des immigrés dans le désert, Jusqu’au bout du monde à gauche nous plonge dans le quotidien de deux familles (cramponnées à leurs habitudes et tentant d’imposer leur façon de vivre) forcées à co-exister dans un no man’s land hostile. Entre chocs culturels et conflits générationnels, Avi Nesher aborde la question de l’identité et du respect de la différence par le biais de l’humour, sans jamais sombrer dans les bons sentiments ou la niaiserie.
Mais sous ses airs de chronique rétro douce-amère d’une petite communauté multiraciale perdue au milieu de nulle part, Jusqu’au bout du monde à gauche pose, sans en avoir l’air, une question brûlante d’actualité : comment vivre en harmonie sur une même terre lorsque l’on est culturellement différents ? Car, si le film aurait pu se dérouler n’importe où dans le monde (partout où des gens sont venus dans l’espoir d’y trouver une vie meilleure), le fait de le situer en Israël n’est pas anodin. Il permet au réalisateur d’aborder de façon originale et intelligente l’absurdité d’un conflit résultant de l’incapacité de deux peuples à surmonter leur peur de l’autre. Histoire à la fois singulière et universelle, Jusqu’au bout du monde à gauche est une belle leçon de tolérance, d’humanité et surtout d’espoir.