Amour fou - la critique de la série (premier épisode)

Critique : Un secret au-delà des apparences, une femme blessée dont quelques comportements intriguent, un jeune couple bien moins lisse qu’il n’y paraît. On est en terrain connu, pas loin des films d’Hitchcock. Mais Amour fou évoque aussi le Dominik Moll de Harry, un ami qui vous veut du bien, surtout lorsqu’une scène-pivot rassemble deux couples dans l’ambiance tamisée d’un repas a priori anodin, qui va laisser sourdre de vieilles rancœurs, avant qu’un conflit ouvert n’éclate.
Certes, la mini-série repose sur deux questions inhérentes aux thrillers intimistes : qui sont réellement les personnages et quelles relations entretiennent-ils ? Mais le premier épisode de ce soir, conclu par un cliffhanger alléchant, est particulièrement bien ficelé, parce qu’on comprend que le personnage de Rebecca, autour duquel tout s’organise, a bien des comptes à régler. Son métier de médecin l’incite à recueillir la parole de ses patients. Cependant, elle-même ne va pas très bien et son mari n’y comprend rien. Dans le rôle-titre, Clotilde Hesme crève l’écran, jouant sur une gamme subtile d’expressions, de sorte que dans ce premier volet, comme dans les suivants, son identité est totalement troublée par son statut : est-elle victime ? Est-elle coupable ? On ne dévoilera pas la réponse, évidemment. On incitera simplement à déguster cet excellent thriller, qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute !