Le 24 août 2021
Dans la médina de Casablanca, une jeune femme enceinte est hébergée à contrecœur par une marchande de pâtisserie qui vit seule avec sa fillette. Beau et sensible portrait croisé de deux femmes dans le Maroc d’aujourd’hui.
- Réalisateur : Maryam Touzani
- Acteurs : Lubna Azabal, Yoram Hattab, Nisrin Erradi , Duane Belkhaouda
- Genre : Drame
- Nationalité : Français, Belge, Marocain
- Distributeur : Ad Vitam
- Durée : 1h40mn
- Date de sortie : 20 mai 2019
- Festival : Festival de Cannes 2019
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Résumé : Dans la medina de Casablanca, Abla (Lubna Azabal) qui élève seule sa fillette, gagne sa vie modestement en fabriquent et en vendant des pâtisseries. Une nuit, Samia (Nisrin Erradi), une jeune femme enceinte, qui s’est déjà vue refuser l’entrée de plusieurs maisons, frappe à sa porte. Comme les autres, elle va l’éconduire. A force de voir cette femme dormir dans la rue, et avec l’insistance de sa fille, elle va finir par lui proposer un hébergement temporaire.
Critique : Si le titre du film est un prénom masculin, il ne faut pas s’y fier. Il s’agit bien d’une œuvre consacrée au destin de deux femmes et également réalisée par une femme. Le récit, doux et tranquille en apparence, décrit la rencontre de deux solitudes qui vont se télescoper et se nourrir l’une l’autre.
Maryam Touzani, actrice et scénariste, et par ailleurs épouse et collaboratrice de Nabil Ayouch, lui-même réalisateur de cinéma, met en scène ici son premier long métrage de fiction. Elle s’inspire d’une histoire vécue dans sa jeunesse pour créer la base de son histoire.
C’est Warda la fillette, curieuse et délurée, qui va créer le lien entre les deux femmes, qui à priori n’ont rien en commun. L’une, veuve, austère, a décidé de vivre dans le souvenir de son défunt et refuse toutes les avances, même celles de Slimani (Aziz Hattab), son gentil voisin. L’autre, plus immature, ne révèle rien sur le père de son futur enfant, mais on l’imaginerait gaie et enjouée en d’autres circonstances. C’est tout de même, sous son impulsion qu’Abla va développer son commerce et regarder son voisin différemment. A son tour, Abla va tenter de convaincre Samia de garder son enfant plutôt que de l’abandonner comme elle en avait l’intention au début.
Loin du tumulte de la vie, mais néanmoins ancré dans la réalité sociale et économique du Maroc contemporain, ce premier long métrage est une belle leçon de féminisme, qui porte en elle une bonne dose d’optimisme malgré tout.
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