Sacré troll !
Le 8 août 2015
Décevant...


- Réalisateur : Terry Jones
- Acteurs : Kate Beckinsale, Simon Pegg, Rob Riggle
- Genre : Comédie, Science-fiction
- Nationalité : Américain, Britannique
- Durée : 1h25min
- Date télé : 27 mars 2021 21:00
- Chaîne : Syfy
- Date de sortie : 12 août 2015

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Rom-com familiale, Absolutely anything ne parvient jamais à faire oublier son manque de budget et d’originalité malgré de glorieux parrains et la prestation de Simon Pegg. Si les enfants esquisseront un sourire, les parents se sentiront quant à eux irrémédiablement floués par leurs icônes de jeunesse.
L’argument : Neil Clarke, un enseignant désenchanté, amoureux de sa voisine du dessous qui sait à peine qu’il existe, se voit attribuer par un conseil extraterrestre le pouvoir de faire absolument tout ce qui lui passe par la tête. Neil l’ignore mais la manière dont il va se servir de ce nouveau pouvoir va dicter le destin de l’humanité. Un seul faux pas de sa part et les extraterrestres anéantiront la planète Terre.
Notre avis : Grand retour en fanfare des Monty Python, Absolutely anything réunit la quasi-totalité de la célèbre troupe britannique - à l’exception du regretté Graham Chapman - dans une ambiance potache et bon enfant. La réunion de ces talents bouffons, couronnée de la voix de Robin Williams, aspire à récréer un engouement pour la comédie de l’absurde. Empreint d’un certaine fantaisie démodée, le film se fait cour de récréation pour ces vétérans de l’humour, la plupart éclopés, certains boiteux, d’autres séniles.
© Océan Films
Clichés gentiment arriérés, blagues d’entrejambes, animaux doués de conscience, saucisses parlantes et étrons animés, les nouvelles frasques de Terry Jones auraient connu un succès fou... il y a vingt ans. Comédie générique, Absolutely anything cumule les gags éculés et les situations communes des films de genre. Le spectateur peine à reconnaître ses premiers amours comiques. De l’illustre bande de comiques, il ne reste à l’écran qu’un drôle de fantôme, un esprit frappeur à la malice enfantine. Le long-métrage manque tant de mauvais goût que d’impertinence. Un raté quelconque se voit soudain doté de pouvoirs universels ? Bruce tout-puissant avait déjà très honorablement épuisé le sujet.
© Océan Films
Kate Beckinsale, plus cruche que jamais, ainsi que le reste du casting composé majoritairement d’acteurs américains de seconde zone laisse tout dubitatif. Seul le rôle principal permet à la production de ne pas sombrer dans les tréfonds de la bêtise et de l’ennui. Simon Pegg, brillant comme à l’accoutumée, insuffle à l’ensemble un charme gauche terriblement attendrissant.
En travestissant son manque d’inspiration en frivolité, le film veut faire oublier tant ses effets spéciaux médiocres que son scénario en friche. Il n’en demeure que, peu subversif, peu inspiré, Absolutely anything trébuche sur les pans de son prestigieux manteau et s’étale de tout son long dans la fange du cinéma burlesque.