Le 2 avril 2015
Une petite série B agréable, témoignage des productions courantes des années 40.
- Réalisateur : Edward Killy
- Acteurs : Robert Mitchum, Barbara Hale
- Genre : Western
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Sidonis Calysta
- Durée : 1h6mn
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– Sortie DVD : le 25 mars 2015
Une petite série B agréable, témoignage des productions courantes des années 40.
L’argument : Alors qu’il se rendait vers l’Ouest avec sa fille Rill, le colonel Lambeth se perd dans le désert mais est sauvé in extremis par deux cavaliers : Pecos et Chito. Il décide de les engager comme protecteur mais se retrouve vite mêlé aux problèmes de Pecos qui est recherché par Sewtelle, un homme dont le frère a été tué par le cavalier.
Notre avis : Edward Killy, cinéaste peu connu et peu prolifique, a tourné quelques westerns pour la RKO, avec en vedette Tim Holt ; quand celui-ci part au service militaire, il réalise Nevada, avec Robert Mitchum . Devant le succès, la même équipe se retrouve en 1945 pour ce A l’Ouest du Pecos, série B ramassée aux moyens limités. Ce qui frappe dans le film, c’est moins la mise en scène, qui, hormis une scène d’attaque, est particulièrement plan-plan, que le mélange des genres. S’il y a bien chevauchées, saloon et coups de feu, la majorité du film repose sur un scénario de comédie, avec de multiples influences : la screwball comedy fournit une guerre des sexes qui se termine par la formation d’un couple a priori improbable ; les coups de pieds au derrière viennent du burlesque. Plus curieux, on retrouve du Marivaux, avec le travestissement et le double couple maître / valet.
On est loin du chef-d’œuvre : le manque de finesse des dialogues et du scénario, la musique pléonastique comme le jeu faiblard des acteurs secondaires ou le manque d’ambition général cantonnent le film à une agréable série B, plutôt vive et enjouée. Pour nous c’est aussi un témoignage d’un monde peu connu, celui de ces westerns tournés industriellement dans les années 40. Témoignage également des débuts de Robert Mitchum, déjà solide acteur, pas encore aussi marmoréen qu’il le deviendra.
Les supplméments :
La rapide présentation de Patrick Brion (7 minutes) revient sur le contexte historique, le scénario, Robert Mitchum et Edward Killy. C’est intéressant, mais tout de même très court.
L’image :
Les outrages du temps n’ont pas pu être tous gommés : quelques plans sont fortement parasités, mais, pour l’essentiel, l’image manque de définition et de stabilité.
Le son :
Là encore, pas de miracle : même si tout est largement audible, les dialogues et surtout la musique sont plutôt étouffés.
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