Petite orgie entre amie (A good old fashioned orgy) - la critique

Plutôt casse-gueule de s’aventurer sur un terrain aussi glissant que celui dont les frères Farrelly se sont faits une spécialité. Bref, il n’y a rien de bon à tirer de ce gros navet à l’humour scato !

L’argument : Les habitudes estivales d’un trentenaire sont bousculées le jour où son père lui annonce qu’il veut vendre sa maison de vacances dans les Hamptons. Les fêtes aux thèmes les plus originaux que le jeune homme organisait chaque année, étaient devenues une véritable tradition. Pour conclure avec ces belles années, il décide d’organiser une dernière fête avec ses amis : une orgie !

Notre avis : Outre-Quiévrain, l’affiche de A good old fashioned orgy (visible en bas de l’article) qui arbore la devanture des cinémas du royaume ressemble à s’y méprendre, et ce jusque dans le titre, à la virée déjantée d’une bande de potes à Las Vegas prenant des allures de cauchemar éveillé dans le non moins jubilatoire Very bad trip. Cependant, il ne faut pas plus de deux minutes (chrono en main) pour réaliser que la médiocrité atteint un niveau rarement égalé jusqu’à ce jour. Pire, un tel degré de débilité transparaît encore moins dans l’illustration très tendance où les symboles de masculinité et de féminité entrelacés annoncent l’orgie qui ne se pointe qu’au bout d’une longue heure et quart de labeur (durant le Labor Day, ça ne s’invente pas !). Il faut remonter à Van Wilder pour trouver pareille daube du même acabit : mise en scène inexistante, acteurs pathétiques, vannes à chier ; encore que dans ce dernier les ados boutonneux peuvent aisément s’identifier au jeune héros. Ici, il est bien difficile de cerner à qui s’adresse cette version démodée ("old fashioned", comme annoncé) de American pie ; sinon aux adultes attardés. Décidément, l’humour graveleux "en bas de la ceinture" dont les Américains sont friands passe difficilement de l’autre côté de l’Atlantique, si ce n’est lorsqu’il est traité par les Farrelly ou, éventuellement (mais à prendre au 36ème degré), par Judd Apatow. Pour ce qui est de l’orgie, Shortbus devrait bien mieux répondre à vos attentes...