50 Nuances de Grey : l’érotisme sera-t-il subversif ?

L’érotisme vient courtiser les sens de la femme avec 50 nuances de Grey qui considère qu’elle est une consommatrice du sexe comme les autres (hommes). Le teaser de la bande-annonce en dit long sur la vacuité du projet, mais bon, cela ne dure que 15 secondes...

La femme est coquine et dévore donc ses sempiternels romans à l’eau de rose, qui n’ont guère évolué, à peine sont-ils plus audacieux dans leurs obsessions voyeuristes que les bouquins Harlequin d’antan. Le triomphe planétaire de 50 Nuances de Grey, qui est au porno chic contemporain ce que Histoire d’O était à la littérature olé olé des années 70, a pris tout le monde de court, y compris les studios de cinéma qui doivent aujourd’hui gérer l’érotisme sur grand écran comme l’éternel paradoxe : créer la polémique et attirer le chaland (qui a en fait déjà tout vu, dès le plus jeune âge, sur internet) au risque de s’attirer les foudres de la commission de classification, et de voir l’exploitation du produit réduite à peau de chagrin...
Classé R ou NC17 ? Le roman sado-maso de E.L. James mérite bien une petite interdiction aux moins de 17 ans, mais le studio Universal aura-t-il l’audace d’aller jusqu’au bout de ses ambitions ? Les annonces récentes d’un tournage repris en catastrophe pour redonner du piment au graphisme sexuel très édulcoré, laisse présager le pur produit hollywoodien sans lard et cochon à l’intérieur. Il est si loin le temps des Basic instinct où Sharon Stone et Michael Douglas y donnaient vraiment de leur personne.

Réponse à la Saint Valentin 2015. Pour l’instant on se contente d’un teaser de trailer, à l’érotisme tellement suggéré que l’on ne prendra pas froid...
Le trailer du 14 novembre saura-t-il repousser les limites de l’indécence ? Il le faudrait, car pour l’instant la promo est aussi guindée, que froide et ronflante.