Le 25 août 2020
Malika, qui s’occupe d’un petit restaurant au bord de la route dans le désert, attend les rares clients et disserte sur la vie. Portrait sensible d’une femme, dont le commerce est voué à disparaître, au profit de l’installation d’une station-service.


- Réalisateur : Hassen Ferhani
- Nationalité : Français, Algérien, Qatarien
- Distributeur : Météore Films
- Durée : 1h40min
- Date de sortie : 26 août 2020

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Résumé : Malika, une dame d’un certain âge, tient seule une petit restaurant spartiate sur une route assez fréquentée, mais perdue au milieu du Sahara.
Critique : Hassen Ferhani pose un regard bienveillant sur Malika, fatiguée et désabusée, qui sent que son commerce ne va pas survivre à la construction toute proche d’une station-service, laquelle servira aussi des boissons et des repas.
Dans son modeste commerce, elle sert des choses vraiment simples et quelques boissons sans alcool, principalement du thé. Les autochtones sont souvent des routiers et toujours des individus masculins. Ils ne lui plaisent pas tous, font trop référence à la religion, et méprisent souvent l’autre sexe.
Une seule femme arrêtera. C’est une motarde étrangère. Elle ne lui plaira guère, car elle s’habille comme un homme.
Traditionnelle et moderne aussi à sa façon, Malika raconte qu’elle est célibataire sans enfant. Ce n’est pas vrai, elle cache un drame enfoui qu’elle avouera péniblement, tant l’émotion l’étreint, à un client de passage.
La caméra de Hassen Ferhani prend son temps, scrute le désert depuis la porte du commerce, les visages silencieux, puis laisse les discussions se dérouler, parfois décousues, parfois touchantes. Malika, en bonne commerçante, laisse dire, mais on sent bien qu’elle est loin de tout approuver.
Ce documentaire contemplatif, lent, mais non dénué d’une certaine majesté, est surtout le très beau portrait d’une femme dans le désert algérien.