Walt Disney l’enchanteur - la critique + le test DVD

Le portrait d’un génie visionnaire qui a marqué à jamais l’histoire du septième art de son empreinte. Passionnant.

L’argument : Il s’agit d’un portrait passionnant et très documenté du créateur de l’empire Disney, retraçant le parcours de ce génie visionnaire qui a marqué durablement notre imaginaire. En quatre heures, à l’aide d’images d’archives inédites, d’extraits de films en versions restaurées et de témoignages de proches de Walt Disney, ce film décrypte la vie et l’œuvre de l’inventeur de Mickey, et nous dévoile les nombreux secrets entourant ce personnage fascinant et énigmatique, qui a laissé une empreinte indélébile sur le monde du septième art et du divertissement.

Notre avis : Pour ceux qui pensaient être passés à côté lors de sa récente diffusion en deux partie sur la chaîne Arte (c’était en décembre 2015 et janvier 2016) mais qui auraient également trop tardé à avoir recours au replay de la chaîne, L’Atelier d’Images & The Corporation redonne l’occasion de se passionner pour le portrait du géant de l’animation Walt Disney en format physique. Walt Disney l’enchanteur, produit et réalisé par Sarah Colt, évoque et retrace la vie mouvementée d’un démiurge visionnaire dont les œuvres auront marqué et fait rêver des générations entières. Le documentaire propose de répondre à la question qui était l’homme derrière le masque ? En réponse, un personnage aux multiples facettes dont l’ambition, la vision utopique du travail et l’exigence auront su hisser le dessin animé au rang de nouvelle forme d’art cinématographique.

De façade, on connaissait surtout un paternaliste jovial, toujours en quête d’innovation. Mais Disney cachait en lui son Mr Hyde, autoritaire, rancunier voir obsessionnel. Un caractère de nature ténébreuse qui conduira pourtant les studios Disney au succès que l’on connaît, défrichant le terrain encore vierge du long métrage d’animation jusqu’à déclencher d’immenses succès populaires. En 1937, Blanche Neige et les sept nains, son premier chef d’œuvre, marqua instantanément les esprits. Pour l’anecdote, le film reçut un Oscar d’honneur où on pouvait lire la mention : "Innovation indiscutable dans le domaine de la cinématographie ayant charmé des millions de spectateurs et ayant ouvert au cinéma de vastes perspectives". Disney dût s’en contenter à défaut d’une nomination à l’Oscar du meilleur film.

Concernant la forme du documentaire, celui-ci se présente en deux volets chronologiques (1901-1941 puis 1941-1966). Il est parcouru d’images d’archives, photographies, témoignages de proches collaborateurs et interventions d’historiens du cinéma qui nous absorbent dès les premières secondes. D’échecs en succès, des premiers mini dessins animés Mickey Mouse à des projets plus atypiques à l’instar de Fantasia en passant par la grève géantes des employés du studio, la vie de Walt Disney aura connu ses désillusions comme ses rayonnements.
La dernière partie s’intéresse plus en détail à un projet fou qui deviendra l’autre grande marque de fabrique du créateur de l’empire Disney : les parcs à thèmes. Ces derniers matérialisent son rêve et constituent pour lui le lieu magique ultime en matière de divertissement. Sa mort des suites d’un cancer en 1966 laissera Mickey et de nombreux spectateurs orphelins. Ce documentaire de presque 4h00 en tout point captivant nous fait prendre conscience de l’importance du riche héritage laissé par l’homme. Car avec le temps, Walt Disney est devenu plus qu’un nom, c’est à présent un label.

LE TEST DVD :

Les suppléments :

Un bonus intitulé "L’après Disney" par le journaliste Rafik Djoumi (17min) nous invite à analyser un peu la tournure qu’a prise l’entreprise après la disparition du papa de Mickey. Plutôt intéressant.

L’image :

Les vidéos d’archives noir et blanc d’époque sont propres comme un sou neuf, idem en ce qui concerne les extraits restaurés de films des studios Disney. Du tout bon.

Le son :

Le son Dolby Digital 2.0 déploie des voix claires et sans fioriture, toujours parfaitement audibles. Tout ce qu’on attend pour profiter d’un bon documentaire.