Tu seras boxeur, mon fils
Le 27 juillet 2007
Malgré des maladresses, une première fiction qui a du panache.
- Réalisateur : Mabrouk El Mechri
- Acteurs : Jean-Pierre Cassel, Jalil Lespert, Léa Drucker
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Français
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– Durée : 1h33mn
– Le site du film
Malgré des maladresses, une première fiction qui a du panache.
L’argument : Chaque semaine, Virgil fait rêver son père Ernest en lui racontant ses exploits de boxeur le temps d’un parloir.
Chaque semaine, Virgil vient rêver en croisant le regard de Margot, une jeune femme elle aussi en visite.
Cette semaine, Ernest lui annonce qu’il va sortir et qu’il va enfin pouvoir revoir Virgil sur un ring. Un seul problème : Virgil ne boxe plus depuis trois ans...
Notre avi:s Nombreux sont les films qui célèbrent la boxe comme force transcendante. Avec ses modestes moyens, Mabrouk El Mechri s’essaye au genre en sachant très bien qu’il risque de souffrir de la comparaison avec un Scorsese (l’inestimable Raging bull) ou un Kubrick (Le baiser du tueur). Contre toute attente, le résultat relève bien son défi même s’il n’est pas exempt des faiblesses typiques des premiers films. Sa première qualité est de s’affranchir des comparaisons : Virgil témoigne de la faculté du jeune cinéaste en herbe à transcender un canevas, a priori terreau propice aux clichés. Mabrouk confère à une histoire commune sa propre personnalité et accomplit une étonnante réussite qui tente de concilier des ambitions hollywoodiennes avec une sensibilité européenne.
La façon dont le réalisateur, fougueux et réfléchi, peint les personnages secondaires, notamment celui endossé par Léa Drucker, se révèle tout aussi intéressante que la description du protagoniste buté (Jalil Lespert). Sans doute parce qu’il prend l’excellente initiative de reléguer la superficialité au vestiaire. Seulement, dès lors qu’il tente de souligner leur mal-être, il se fourvoie dans les maladresses. Pourtant, si on excepte un final emphatique et quelques fioritures superflues, ce premier long métrage affirme un vrai souci formel et un certain talent d’écriture (dialogues acérés et refus de céder aux tentations misérabilistes ou mélodramatiques). Dans le registre franco-français, une première fiction qui possède un tel panache n’est pas si fréquente.
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