Mort à l’arrivée
Le 10 mai 2006
Un premier film fast and furious mais qui n’évite pas les pièges du lyrisme visuel.
- Réalisateur : Aksel Hennie
- Acteur : Aksel Hennie
- Genre : Drame, Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters
- Nationalité : Norvégien
- Date de sortie : 10 mai 2006
L'a vu
Veut le voir
– Durée : 1h39mn
Un premier film fast and furious mais qui n’évite pas les pièges du lyrisme visuel
L’argument : David, 25 ans, habite un quartier difficile d’Oslo. Il fuit son présent comme son avenir et passe son temps entre une salle de gym et de menus trafics. Mais sa petite vie bien réglée vole en éclats lorsque son père meurt et que la police l’interroge sur la provenance d’anabolisants trouvés dans les vestiaires de la salle de sport.
Notre avis : Quelque part dans la pénombre d’une rue quelconque, un jeune homme court, fuyant un destin qui s’acharne contre lui. Il se prénomme David, est âgé de vingt-cinq ans et vient de commettre une grosse connerie.
Premier essai cinématographique d’un jeune norvégien féru du cinéma de Mathieu Kassovitz et de Sean Penn (Indian runner est son film de chevet), Uno remet les pendules à l’heure. Son auteur, Aksel Hennie, filme un sujet ouvertement autobiographique. Cette véracité dans les propos du cinéaste donne au film un sentiment d’exorcisme. On devine progressivement que la dramaturgie vécue par le personnage est la reproduction d’un quotidien violent qu’a subi Hennie durant son adolescence.
Uno ne laisse pas indifférent car il traite de la maturité, cette étape primordiale que tout être humain côtoie un jour dans sa vie. Dans ce thriller venu du froid, David (joué par le cinéaste himself) se retrouve embarqué dans une sombre affaire d’armes et de drogue. Entre un frère trisomique, un père mourant et une bande de copain aux mœurs douteuses, David n’arrive plus à joindre les deux bouts. Il faut se bouger, aller de l’avant quitte à y laisser quelques plumes. Ces directives, David les applique automatiquement et enclenche un processus qui le plongera dans un gouffre aux chimères.
Aksel Hennie, tout comme son personnage, n’est pas là pour conter fleurette au le spectateur. Il prend sa caméra, fonce dans le tas et ramène une œuvre brûlante et ténébreuse comme cette atmosphère qui déteint sur la vie de David. Pertinence ambitieuse certes, mais le traitement filmique utilisé déréalise la construction narrative du film. Jouant sans mesure de filtres colorés et de ralentis, Hennie esthétise continuellement le théâtre de l’action. Ce procédé déshumanise un sujet qui avait pour vocation, selon l’auteur, de montrer "un homme qui acceptait de faire face à sa solitude, d’affronter ses peurs et de ne pas agir de façon trop impulsive". Regrettable !
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.