François l’embrouille, mon dealer
Le 29 juin 2015
Cette comédie séduisante se regarde surtout pour ses acteurs, notamment la talentueuse Pascale Arbillot.
- Réalisateur : Alexandre Coffre
- Acteurs : Didier Flamand, Pascale Arbillot, Nicolas Marié, Gilles Cohen, François Damiens, Laurent Lafitte
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Français
- Distributeur : Bac Films
- Durée : 1h28mn
- Date télé : 3 novembre 2024 20:45
- Chaîne : Game One
- Date de sortie : 2 mars 2011
- Plus d'informations : Page facebook
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Résumé : David Pelame a la quarantaine. Il est marié à Christine depuis assez longtemps pour avoir oublié qu’ils s’aimaient autrefois. Avec ses deux enfants, la communication se fait de plus en plus rare. Professionnellement, David n’est jamais devenu le grand avocat associé d’un cabinet de renom qu’il rêvait d’être, mais plutôt un simple gratte-papier qui excelle dans les tâches les plus rébarbatives. Bref, la vie de David ne fait pas rêver. Si on avait un conseil à lui donner ? Ce serait qu’il se ressaisisse. C’est ce qu’il va faire, en découvrant, le soir de Noël, une valise pleine de cocaïne et un téléphone croulant sous les appels de clients. David pense alors avoir trouvé le moyen de relancer sa vie. Si on avait un second conseil à donner à David ? Ce serait qu’il y réfléchisse à deux fois.
Critique : Inspiré d’une nouvelle, (Powder de Matthew Kneale), Une pure affaire installe dès ses premières séquences une énergie et un humour plutôt efficaces, qui doivent beaucoup au personnage de "loser" incarné par François Damiens, très convaincant dans le rôle de David, ce type ordinaire qui fume en cachette, n’offre pas de cadeau à sa femme pour Noël et ne sait même pas faire cuire une dinde. Bien sûr, ce schéma du couple à la dérive ne va pas sans son lot de clichés (ici la crise de la quarantaine fait écho à la celle traversée par les deux enfants de David et Christine), mais le réalisateur a le mérite de les traiter avec une relative sobriété, dans un style très réaliste qui épouse la simplicité des personnages.
Initialement réalisateur de publicités, Alexandre Coffre fait preuve d’une maîtrise incontestable des codes du langage cinématographique et d’une économie de moyens séduisante, mais qui possède également ses travers. On pourrait évoquer les plans explicatifs sur les sachets de coke ou encore le goût revendiqué pour un comique de situation qui parfois frise le grotesque. Le scénario, truffé de rebondissements, alterne ainsi les scènes franchement drôles (visite du couple au commissariat) et l’humour potache, comme cette séquence où Laurent Lafitte redouble de grimaces pour déconcentrer son adversaire. Mais Alexandre Coffre délaisse par endroits la veine comique pour s’essayer à des séquences plus graves qui peinent parfois à convaincre en raison des invraisemblances de l’intrigue. C’est le cas dans les dernières scènes puisqu’après une apothéose dramatique, la menace des revendeurs (belle prestation de Gilles Cohen) disparaît pour laisser place au récit, en voix off, du "happy end".
Comme souvent lorsque la mise en scène s’efface et que le scénario regorge de fausses bonnes idées, ce sont les acteurs qui font le charme du film. Outre la performance discrète mais convaincante de François Damiens, Une pure affaire offre surtout à Pascale Arbillot un espace idéal pour déployer son formidable talent d’actrice. Tout à la fois femme au chômage névrosée, vendeuse de coke (mais non sans principe), mère désemparée et fille ingrate, elle fait preuve d’une grande aisance dans des registres très divers qui parviennent à humaniser l’intrigue un peu mécanique du film. Il est vrai que sa performance est relayée par des seconds rôles très convaincants (surtout Didier Flamand), et que son énergie gagnerait parfois à être suivie par une caméra plus audacieuse (plans fixes la plupart du temps), Mais elle n’en insuffle pas moins au film une vivacité qui le sauve des excès "publicitaires" dans lesquels il sombre par endroits. Autant dire que sa performance vaut, à elle seule, le détour.
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