Le 30 juin 2021
Un comédien qui rame, accepte de reprendre un atelier-théâtre dans une prison de la périphérie parisienne. Une belle idée de scénario, un peu gâchée par une mise en scène un peu simpliste, mais rehaussée par l’interprétation habitée de Kad Merad.
- Réalisateur : Emmanuel Courcol
- Acteurs : David Ayala, Marina Hands, Kad Merad, Laurent Stocker, Alexandre Medvedev, Pierre Lottin, Sofian Khammes, Lamine Cissokho, Wabinlé Nabié, Saïd Benchnafa, Mathilde Courcol-Rozès
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Distributeur : Memento Distribution
- Durée : 1h46mn
- Date télé : 19 avril 2022 21:11
- Chaîne : Canal+
- Date de sortie : 1er septembre 2021
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Résumé : Etienne (Kad Merad), comédien en galère accepte à contrecœur de remplacer Stéphane, un ami (Laurent Stocker) qui anime un atelier-théâtre en prison. Son premier jour au milieu de sept détenus n’est pas franchement une réussite.
Critique : Le récit s’appuie en partie sur une histoire vraie qui s’est passée en Suède dans les années 1980. Au début, le personnage interprété par Kad Merad n’est pas très convaincu par cette mission qui lui échoit un peu par hasard. Ayant connu une belle réussite sur les planches dans les années 1990, avec son ami Stéphane, il court, plus de vingt ans plus tard, après les petits cachets.
Stéphane, lui, a plutôt trop de travail, car il n’arrive plus à concilier son activité en milieu carcéral avec le gestion de son théâtre parisien. De manière un peu condescendante, il confie cette tâche, secondaire pour lui, à son vieux pote dans la panade.
On sait tout de suite que l’on est en présence d’un "feel good movie". Ce n’est pas le quoi, mais le comment qui va guider cette histoire : les protagonistes vont-ils réussir à monter cette pièce ? L’intérêt du récit se porte plus sur le personnage d’Étienne que sur le destin théâtral des détenus, puisqu’il est question de son échec professionnel, du ratage de son mariage, de ses rapports tendus avec sa fille de vingt ans...
Si les séquences de répétitions compliquées d’En attendant Godot de Samuel Beckett et les rapports du comédien avec les prisonniers sont plutôt réussis, il n’en va pas de même pour le traitement des événements connexes que le groupe vit avec l’administration pénitentiaire, simplifié au maximum, pour ne pas dire simpliste. Le personnage de la directrice, pourtant bien joué par Marina Hands est totalement caricatural.
Dommage, car ce récit, qui a pour toile de fond la vraie vie des détenus et montre des aspects positifs de la réinsertion, repose sur un sujet traité au cinéma. Celui-ci aurait mérité un peu plus de réalisme en continu, et aurait gagné à ne pas y inclure d’éléments purement mélodramatiques.
Ceux qui sont intéressés par le parcours réel de détenus ayant joué à l’Odéon, peuvent voir Le grand jour : De la prison à l’Odéon, un documentaire réalisé en 2020 par Guy Bauché, qui suit le parcours de Sylvie Nordheim, animatrice en milieu carcéral. Celle-ci a réussi à monter un spectacle avec plusieurs détenus, qui a été présenté dans la célèbre salle parisienne.
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