U.C.C Dolores T.5 : Les sables de Tishala – Didier et Lyse Tarquin – la chronique BD

Critique :Après un précédent album de transition, ce cinquième tome ouvre un nouveau cycle, marqué par une ellipse temporelle de plusieurs années. La fille de Mony a grandi. Bien loin de son passé de moniale, Mony est désormais chasseuse de prime, et possède un bras en métal qui remplace celui qu’elle a perdu. Elle est accompagnée de Shaël et Tuco, deux fidèles qui passent au second plan dans cette intrigue. Didier et Lyse Tarquin mettent de côté le space opera pour se concentrer sur une ambiance à la Mad Max. Véhicules en ferraille recyclées, mercenaires patibulaires, planète ravagée par la surexploitation, course-poursuite : l’influence est très claire et assumée. La troupe dans laquelle s’engage Mony est dirigée par un personnage charismatique, dont on sent tout le potentiel : Sharkis dirige à travers un masque implanté à l’arrière de son crâne une horde de « shakals », sorte de chiens dont prend possession via une étrange technologie. Les intentions de ce personnage demeurent longtemps obscures dans l’album, ce qui contribue à l’intérêt de la lecture, au demeurant plaisante.

Didier et Lyse Tarquin / Glénat

Le trait des Tarquin reste fidèle aux précédents albums. Les planches s’arrêtent sur les paysages dévastés de Tishala, où les couleurs orangées dominent, ainsi que sur les vaisseaux et véhicules rouillés des troupes de Sharkis. L’ensemble est graphiquement toujours aussi plaisant.

Didier et Lyse Tarquin / Glénat

Si elle ne renouvèle pas le genre, la série UCC Dolores trace sa route et construit progressivement sa propre identité : avec son héroïne « badass », la série explore le thème du road movie sur une planète dévastée par l’exploitation de l’environnement, après avoir débuté en convoquant le space opera.