Sex toy
Le 8 juillet 2009
Ashton Kutcher en gigolo maladroit et un peu niais, au beau milieu des villas de Los Angeles. Quelques idées piquantes, mais un ensemble trop largement convenu.


- Réalisateur : David Mackenzie
- Acteurs : Ashton Kutcher, Margarita Levieva, Anne Heche
- Genre : Comédie, Romance
- Nationalité : Américain
- Date de sortie : 8 juillet 2009
- Plus d'informations : Le site officiel du film
– Durée : 1h35mn
– Titre original : Spread
Ashton Kutcher en gigolo maladroit et un peu niais, au beau milieu des villas de Los Angeles. Quelques idées piquantes, mais un ensemble trop largement convenu.
L’argument : Véritable séducteur, Nikki mène une vie facile : belles nanas, grosses voitures et villas de luxe. Tout en multipliant les conquêtes, il se fait entretenir par une riche avocate d’Hollywood, chez qui il passe le plus clair de son temps à faire la fête et à prendre du bon temps. Tout se passe bien pour Nikki jusqu’au jour où il rencontre Heather, une somptueuse serveuse qui lui fait tourner la tête pour de bon. Il commence à croire à l’amour lorsqu’il s’aperçoit qu’elle joue au même jeu que lui...
Notre avis : Le titre français de cette comédie - Spread dans l’original - annonce la couleur : le personnage d’Ashton Kutcher, gueule d’ange et gravure de mode mais doué d’un culot rare, est le serviteur de ces dames, plus efficace que le lapin vibrant de Sex and the city et plus compréhensif que James Bond ; un loser qui, s’il n’avait pas comme arme secrète ses quinze centimètres - ou dix-sept, comme il tient à le rectifier -, s’écroulerait comme tant d’autres ratés sous la masse des rêves brisés de Los Angeles. Inéluctablement, ce système aboutit à autant de fiascos que de quiproquos, mais toujours dans la bonne humeur. Le ton iconoclaste du film et ses dialogues piquants introduisent sans problème ce renversement amusant du tombeur en homme-objet, gigolo passif dont la vie se déroule dans un espace réduit alternativement à la chambre et à la piscine. Seulement, trop de confiance dans la vertu attractive du parfait playboy rend aveugle et finit par nuire... au dynamisme du scénario lui-même. De la même manière que Nikki, le protagoniste, laisse glisser sur lui les événements en prenant les choses comme elles arrivent, les scènes se succèdent sans réel intérêt dramatique, ce qui est d’autant plus problématique qu’elles ne possèdent pas non plus de singularité marquante par elles-mêmes, en dehors de quelques moments accrocheurs. Le film multiplie les ellipses dans un montage mi-clipesque, mi-dérivé de la technique hollywoodienne classique du montage sequence (consistant à représenter le temps qui passe, en enchaînant sur une musique continue des plans successifs dans la chronologie).
L’ensemble reste donc assez décevant, et troque au final un cliché contre un autre. Toy boy veut transgresser les codes, mais se contente d’une mise en scène qui frôle parfois le sitcom ou le teen movie attardé. Le retour à une morale cucul-la-praline dans une romance à l’eau de rose en devient encore plus surprenant. L’inévitable meilleur ami tout aussi loser, quoique rempli de bons sentiments et d’humanité, la fille à la tête mieux calibrée que les autres, et dont le héros tombe non moins inévitablement amoureux, complètent ce tableau très conventionnel. Ashton Kutcher est ici paradoxalement en adéquation parfaite avec son personnage : d’une superficialité confondante - ton de voix monocorde et expression constante -, alliée à une décontraction physique ingénue. Idéal dans ce rôle peut-être, mais on est bien loin des pistes intéressantes d’un film comme L’effet papillon, où le jeu était plus ambigu et subtil. Seule Anne Heche, en bimbo-intello aux angoisses métaphysiques de rides et d’élargissement vaginal, apporte un réel dynamisme à la distribution, même si quelques-unes de ses apparitions semblent un pur prétexte à l’image full frontal, ce fameux plan de face d’un acteur ou d’une actrice nu(e)... Finalement, Toy Boy et le lapin de Sex and the city, c’est un peu le même combat : un emballage attractif, qui cache en réalité un ersatz, un substitut, donnant plutôt envie de cesser de jouer... pour passer aux choses sérieuses.
- © MK2 Diffusion
morgane 19 janvier 2012
Toy boy - La critique
Assez déçu de ce film, il n’y a pas vraiment d’histoire à proprement parlé, beaucoup de scènes osées pas vraiment utile sur le fond. Alors comme c’est la mode des cougars ou du sex toy, voici une nouvelle mode en provenance des US. Bref, pas de quoi s’enthousiasmer, sans plus.