Tony Scott en 10 films

Voici un petit classement totalement subjectif des dix meilleurs films de Tony Scott. L’occasion de revenir sur une carrière marquée par des succès colossaux, parfois mérités. Parfois pas...

1 True Romance (1993)

Sur un scénario signé Quentin Tarantino, Tony Scott trouve enfin chaussure à son pied après de nombreux films commerciaux ratés. Il met sa maestria technique au service d’un script brillant qui participe à l’iconisation immédiate de Tarantino. Devenu culte avec le temps, ce qui reste à ce jour son meilleur film a pourtant connu un réel échec au box-office international. Une injustice...

2 Les prédateurs (1983)

Ultra esthétisant, ce tout premier long-métrage du cinéaste n’est sans doute pas un chef d’oeuvre, mais il laisse une impression durable au point d’avoir acquis une réputation de film culte au fil du temps. La présence d’un casting hétéroclite (David Bowie, Catherine Deneuve et Susan Sarandon) confirme l’étrangeté manifeste d’un film hors norme qui a déstabilisé le public de l’époque.

3 USS Alabama (1995)

Loin de ses expérimentations personnelles, Tony Scott se met pour la première fois au service de la star Denzel Washington pour un film de sous-marin à la redoutable efficacité. Epaulé par Gene Hackman et un sens du suspense implacable, le film fonctionne à merveille. Cette fois, le succès est important avec pas moins de 157 millions de dollars de recettes dans le monde pour une mise de départ de 53M$.

4 Unstoppable (2010)

Dernier film du réalisateur, cette nouvelle collaboration avec Denzel Washington efface en partie l’échec artistique de L’attaque du métro 123 et propose un suspense à couper au rasoir, à partir d’une intrigue séminale. Le résultat est un bloc de tension extrême qui s’est soldé par un succès honorable. 167 millions de billets verts collectés dans le monde pour un budget de 100M$.

5 Man on fire (2004)

Même si nous n’aimons pas beaucoup ce remake du Man on fire (1987) d’Elie Chouraqui à la rédaction, le long-métrage est souvent considéré comme un des meilleurs films de son réalisateur. Le sous-texte fascisant reste pour nous très problématique, mais le savoir-faire technique du réalisateur est indéniable. Même si le film n’a pas été un carton au box-office international, il demeure aujourd’hui culte pour bon nombre de cinéphiles.

6 Top Gun (1986)

LE film qui a révélé à la fois le réalisateur et qui a permis au jeune Tom Cruise d’accéder au star-system. Cet hymne à l’armée de l’air a pris quelques belles rides avec le temps, mais il reste encore dans toutes les mémoires, ainsi que sa BO à succès. Avec son budget réduit de 15 millions de dollars, le film a décroché le jackpot, engrangeant pas moins de 344 M$ dans le monde dont plus de 4 millions d’entrées rien qu’en France.

7 Le dernier samaritain (1991)

Typique d’un certain cinéma d’action du début des années 90, Le dernier samaritain doit beaucoup à la patte inimitable du scénariste Shane Black dont on reconnait immédiatement le style déconnant et le goût pour la phrase culte. Si le résultat final peut horripiler, il n’en constitue pas moins un parfait exemple du style des blockbusters de l’époque. Encore une fois, le succès fut relativement modeste, mais l’aura du long-métrage n’a cessé de grandir.

8 Le flic de Beverly Hills 2 (1987)

Juste après le triomphe de Top Gun, Tony Scott se retrouve aux commandes du second volet des aventures d’Eddie Murphy en flic à la grande gueule. Un projet prestigieux que le réalisateur emballe sans passion, à grands coups de filtres bleutés. On se souvient avec émotion des apparitions de Brigitte Nielsen en tueuse implacable et... c’est à peu près tout. Le film fut un succès (300 millions de dollars dans le monde pour un budget de 28) qui a conforté la position du cinéaste à Hollywood.

9 Ennemi d’Etat (1998)

Parmi les nombreux films commerciaux tournés par le cinéaste, celui qu’il réalisa pour mettre en avant Will Smith reste une efficace démonstration de la paranoïa américaine pré-11 septembre. Un film d’espionnage divertissant qui fut un succès honorable grâce aux ventes internationales.

10 Domino (2005)

Si le film est considéré par beaucoup comme raté, il a le mérite de pousser le style de Tony Scott à l’extrême avec un montage haché, une photographie esthétisante et une volonté de proposer un spectacle bourrin. L’échec commercial était prévisible.