Rosebud
Le 27 décembre 2015
Grand Prix du Jury au Festival du Film de Sundance, The wolfpack doit son succès à ses sujets extraordinaires. La réalisation naïve et le schéma narratif fade n’ont somme toute que peu d’intérêt.
- Réalisateur : Crystal Moselle
- Genre : Drame, Documentaire, Biopic
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Luminor
- Durée : 1h20min
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– Sortie DVD : 13 janvier 2016
Grand Prix du Jury au Festival du Film de Sundance, The wolfpack doit son succès à ses sujets extraordinaires. La réalisation naïve et le schéma narratif fade n’ont somme toute que peu d’intérêt.
L’argument : Les six frères Angulo ont passé toute leur vie isolés de la société, enfermés avec leurs parents dans leur appartement du Lower East Side à Manhattan. Surnommés The wolfpack, ils ne connaissent personne hormis leur famille et n’ont pratiquement jamais quitté leur appartement. Tout ce qu’ils savent du monde extérieur, ils l’ont appris dans les films qu’ils regardent de manière obsessionnelle et qu’ils recréent méticuleusement en fabriquant eux-mêmes accessoires et costumes. Leur univers est sur le point de s’effondrer le jour où l’un des frères parvient à s’échapper.
Notre avis : La ville de New-York, mise à nue par des centaines de réalisateurs, recèle encore en son sein d’insoupçonnable secrets. À Manhattan, dans un appartement exigu du Lower East Side, existe un nouveau microcosme. En quatorze ans, les six frères Angulo n’ont pratiquement jamais quitté le nid familial. Pour les préserver de la violence du monde extérieur, leur père leur a interdit de sortir et les a cantonné dans certaines pièces : le salon, la chambre, le couloir, la cuisine. Du monde, la fratrie ne connaît que ce que le cinéma peut en transmettre.
© Luminor Films Distribution
Cinéphiles aguerris, ces enfants de la meute ne vivent que par procuration à travers les œuvres de David Lynch, Quentin Tarantino, Orson Welles, Wes Craven et mille autres étoiles. Les yeux rivés sur le firmament du Septième Art -surtout sur sa partie américaine- ils se noient dans la contemplation du monde. Lorsque pour la première fois, l’un deux décide de sortir seul explorer la ville, l’équilibre de la famille bascule. À l’instant précis où Mukunda franchit le seuil de sa prison imaginaire, il libère aussi ses frères, sa mère et même son père.
La rencontre de la réalisatrice Crystal Moselle et des frères Angulo est le fruit du hasard. Dans le dédale des rues de New-York, elle se heurte un jour à cette bande de jeunes hommes, âgés de 11 à 18 ans, Ray-Ban noires visées sur le nez et cheveux longs jusqu’à la taille. Fascinée par ces silhouettes à la Reservoir dogs, la cinéaste se lie d’amitié avec eux et découvre leur quotidien. Sans fausse pudeur, ils se livrent à la caméra avec la familiarité de vieux amis. Tous se prouvent terriblement lucides. Les regards attendris qu’ils portent d’eux-même sur leurs costumes en carton-pâte, leurs danses échevelées et leurs reproductions théâtrales en disent plus long sur leur conception de la vie que sur ce quotidien qui nous étonne.
© Luminor Films Distribution
Le documentaire repose de tout son poids sur ces personnages incroyables, à la beauté singulière et aux aspirations naturelles. La metteuse-en-scène se contente d’être présente. Elle filme ces oiseaux rares sans les comprendre. On en viendrait presque à regretter que le sujet n’ait pas bénéficié d’un traitement plus journalistique. Orienté par de nombreuses idées préconçues, le documentaire peine à retracer la genèse de cette histoire fantastique. Une jeune hippie du Midwest et un guide touristique péruvien s’éprennent l’un de l’autre lors d’un voyage au Machu Picchu. Ils décident de fonder une famille et rêvent d’une vie en communauté en Suède, mais se voient rattrapés par la réalité. Que s’est-il vraiment passé ? The wolfpack garde tous ses secrets. Le mystère reste entier.
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