Le 17 octobre 2014
Le premier épisode de la 5e saison est choc et choquant, gore et malaisé, renvoyant Rick et sa bande dans un Terminus évocateur des camps de la mort de la deuxième guerre mondiale.
- Genre : Série télé
- Durée : 41mn
- Voir le dossier : La série The Walking Dead
- Plus d'informations : Walking Dead 5 sur OCS
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Le premier épisode de la 5e saison est choc et choquant, gore et malaisé, renvoyant Rick et sa bande dans un Terminus évocateur des camps de la mort de la deuxième guerre mondiale. Attention spoilers !
Cette critique contient de nombreux spoilers : Audience record aux USA pour le premier épisode de la 5e fournée apocalyptique de Walking Dead : 17.3 millions de téléspectateurs pour AMC, un record pour la chaîne et la série phare, de surcroît réservée à un public adulte.
© Gene Page/AMC
L’attente judicieusement mise en place par la chaîne et les créateurs de la série, depuis un dernier épisode paroxysmique, en conclusion ouverte de la saison précédente, avait laissé les fans en émoi, dans l’expectative d’un premier épisode cataclysmique. On abandonnait le shérif Rick, à moitié fou, totalement enragé, son fils, Michonne et quelques figures clés telles que Daryl, au coeur du Terminus, sanctuaire bidon pour appâter des survivants humains et vraie zone de mort, où un piège létal attendait ceux qui croyaient y trouver un havre de paix et un retour à la civilisation.
Malmené, le clan de Rick se retrouvait enfermé dans un wagon, sorte de train de la mort évocateur, dans l’attente de son triste sort.
Pour ouvrir la nouvelle saison, les scénaristes vont vite. Point de remise en place dans la quiétude, cet épisode nerveux ne sera qu’excitation et violence. L’une des premières scènes dévoile Rick, Glenn et Daryl, agenouillés avec d’autres inconnus, attendant d’être saignés à la chaîne par des bouchers monstrueux, que l’on imagine cannibales. L’image est forte, la violence insoutenable, alors qu’en plan rapproché l’on assiste à la mise à mort de plusieurs victimes, le sang giclant sur la caméra. Le petit écran n’aura jamais connu pareille horreur, d’un réalisme cru, celui des camps d’extermination nazis, dont l’image restera filé tout au long des 40 minutes de carnage : alors que Carole, guerrière devant l’Eternel prend les choses en main de l’extérieur, et attire des meutes de zombies vers le Terminus à grand renfort d’explosions pour attrouper les rôdeurs, le sanctuaire est assimilé ouvertement à un gigantesque charnier : la chair amaigrie des morts vivants érige un parallèle glauque avec les victimes faméliques des nazis, quand une salle vient interpeller notre sensibilité, celle du rassemblement de biens des victimes de la communauté du Terminus... Auschwitz et ses collections macabres sont bien recréées à l’écran, par des scénaristes déterminés à toujours aller plus loin dans l’horreur, plongeant toute plume baissée dans les tréfonds de l’âme humaine. La fumée noire, visible au loin, ravive des souvenirs tout aussi insupportables.
© Gene Page/AMC
Tous les grands questionnements sur la nature humaine, propres aux précédentes saisons sont bien là. D’un côté, la victime qui devient bourreau, de l’autre celle qui réfute la tentation du totalitarisme en conservant quelques liens avec l’humanité, telle que l’homme a pu la connaître avant le fléau... Les communautés doivent faire des choix, ténus au final. Rick aussi, de nouveau leader né, alors que s’élève l’ombre d’un vilain charismatique, la bouille juvénile de Gareth, fils à sa maman, jadis inoffensif, devenu tortionnaire barbare, mais dont la fin de l’épisode voudrait charger en différentes couches psychologiques... Cela tombe bien, il va devenir le grand méchant de cette première demie saison.
Qu’offre donc cette 5e envolée macabre, dans cet épisode initial ? Beaucoup en fait : de l’action, des carnages, des torrents de zombies aux maquillages jouissifs, se déversant dans l’enceinte clos du Terminus, à la façon du final de Day of the Dead de Romero, et surtout de belles retrouvailles entre Carole, persona non grata dans la saison précédente, qui connaît une étreinte émouvante dans les bras de Daryl... Et surtout, sur un plan narratif, des vraies pistes explicatives sont données quant à l’origine du fléau, comme pour mieux orienter cette fournée vers Washington et la quête illuminée de l’intrigant Eugene Porter.
Beaucoup de promesses après une mise en bouche douloureuse, mais loin d’être négligeable. La saison 4 ICI
Les 5 premières minutes :
Le trailer :
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