Frayeur à domicile
Le 6 novembre 2013
Quand Nicholas McCarthy adapte son court-métrage éponyme en format long, le frisson est au rendez-vous. Voilà une sortie DTV horrifique loin de se montrer déplaisante.
- Réalisateur : Nicholas McCarthy
- Acteurs : Agnes Bruckner, Casper Van Dien, Caity Lotz
- Genre : Épouvante-horreur
- Nationalité : Irlandais
- Editeur vidéo : Aventi
- Durée : 1h29mn
- Festival : Gérardmer 2013
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Date de sortie en DVD/Blu-ray : 15 octobre 2013
Quand Nicholas McCarthy adapte son court-métrage éponyme en format long, le frisson est au rendez-vous. Voilà une sortie DTV horrifique loin de se montrer déplaisante.
L’argument : Au décès de sa mère, Annie revient vivre dans la maison où elle a grandi. Dans sa chambre d’enfant, la jeune femme est dérangée par une présence inquiétante. Elle engage un policier pour enquêter sur cet intrus. L’enquête vire au cauchemar quand resurgissent des secrets de famille enfouis depuis des années.
Notre avis : Pour sa première réalisation, l’irlandais Nicholas McCarthy réadapte son court-métrage éponyme (découvert et salué à Sundance en 2011) en format long. Sorti en salles aux Etats-Unis et ayant fait le tour de quelques festivals accros au genre (dont Gérardmer), la majorité des spectateurs français devront se contenter de le découvrir sur galettes. L’histoire débute par le décès de la mère d’Annie et Nicole, deux sœurs longtemps perturbées par le comportement de la défunte vis à vis d’elles. L’intérieur de la bâtisse semble imprégné par une étrange présence, lorsque tout à coup, Nicole disparaît sans laisser de trace. C’est alors qu’un esprit frappeur s’en prend à Annie. Complètement déstabilisée elle décide pourtant de mener l’enquête (épaulée par un Casper Van Dien, oh surprise, moins catastrophique qu’à l’accoutumée) et de mettre le nez dans d’obscurs secrets de famille.
Jusqu’ici rien de très original, mais la mayonnaise prend grâce à une réalisation maîtrisée faite de nombreux plans fixes et de lents mouvements de caméra. McCarthy parvient à distiller une ambiance pesante (accentuée par une musique prenante suscitant des moments d’effroi en parfois quelques notes de piano) et accroît le suspense. Le trouillomètre s’emballe de temps à autre nonobstant l’utilisation de quelques effets éculés du genre (apparitions furtives en arrière-plan, présences fantomatiques sur des photos, séquence de spiritisme...). Les clichés fonctionnent sans faire d’ombre à un démêlement intéressant qui bascule dans les méandres d’une ancienne affaire de serial killer (on ne vous en dira pas plus, ce serait bête de gâcher la surprise). Si quelques maladresses viendront légèrement entacher le climax de fin, la chute un brin déroutante annonce que la menace n’a pas complètement disparu (une suite est d’ailleurs actuellement en post-production).
The Pact au-delà de quelques poncifs parvient à s’en tirer grâce à une interprétation solide (un quasi sans faute pour Caity Lotz dans le rôle principal d’Annie) et une atmosphère travaillée qui vous captera discrètement pour par la suite mieux vous faire sursauter (on retiendra le joli travail du directeur de la photographie et on ne tiendra pas rigueur aux effets spéciaux modestes puisque ceux-ci produisent toutefois l’effet attendu). Une frayeur à petit budget qui mérite le détour.
LE TEST BLU-RAY :
Une édition sommaire dotée cependant de beaux atouts techniques.
Les suppléments :
0
Aucun supplément n’est disponible sur cette édition.
L’image :
La haute définition offre un certain souci du détail à la copie. L’image est fluide, la photographie soignée et les noirs toujours déchiffrables pour un rendu des plus appréciables.
Le son :
Le DTS-HD 5.1 VO et VF est très efficace, créant le sursaut avec une montée de l’intensité sonore quand il le faut. Les dialogues sont clairs et le doublage français reste très correct.
Galerie Photos
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