The ministers - la critique + le test DVD

Un thriller latino très premier degré sans le moindre intérêt. A éviter.

L’argument : Le détective Alberto Santana est froidement abattu sous les yeux de sa femme et de sa fille, Céleste. Le seul indice laissé par le tueur est un étrange livret rédigé par un groupuscule religieux nommé The Ministers. Treize ans plus tard, Céleste est inspectrice à la police de New York. Des meurtres de truands et de trafiquants de drogue sont perpétrés selon le même mode opératoire. Céleste et Joe, l’ex-équipier de son père, sont chargés de l’enquête. Pour eux, pas de doute : The Ministers semblent avoir repris leur terrible office. Mais quel est le rapport avec le meurtre commis 13 ans plus tôt ?

Notre avis : Dans la longue lignée des direct-to-video superflus qui traversent l’Atlantique, The ministers se place sans difficulté en tête de liste. Rythmé par une bande-originale des plus assourdissantes, qui laisse le spectateur abasourdi par une telle profusion de sonorités criardes, le long-métrage fait partie de ces films policiers qu’il vaut mieux oublier avant même d’avoir vu.
Polar latino urbain, The ministers n’échappe à aucun des stéréotypes qu’on pourrait lui assigner sans autre forme de procès, après un simple coup d’oeil sur son affiche et sa bande-annonce. Le film, qui s’arroge sans ambages la mention racoleuse « Pardonnez notre violence ! », aurait tout aussi bien pu être tourné dans les années 90, vu qu’il s’inscrit à merveille dans le genre du thriller cheap.

De violence point, par contre les clichés vont bon train. Le scénario de The ministers pourrait sans aucun problème tenir sur un timbre poste, vu la ténuité de sa consistance. Le long-métrage réutilise sans vergogne tous les codes et les artifices du genre du thriller. On y retrouve le désir de vengeance d’une fille qui a perdu son père, les sentiments qu’elle éprouve à l’égard du bourreau de celui-ci, des règlements de compte entre trafiquants de drogue et policiers corrompus, des personnages tous fervents catholiques et même des jumeaux maléfiques ou presque.
Dans ce bourbier cinématographique, on a au moins le plaisir de retrouver Harvey Keitel (Pulp Fiction, Viper) et John Leguizamo (Le territoire des morts, Repo Men). Cela reste néanmoins loin d’être suffisant pour mériter que l’on s’inflige le visionnage de The ministers. Aussitôt vu, aussitôt laissé de côté !

Le DVD

Les suppléments :

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Aucun supplément n’est proposé, mis à part la bande-annonce. Aller jusqu’à qualifier cette omission de regrettable serait de la mauvaise foi.

L’image & son :

L’édition DVD propose une image correcte. On notera une différence de volume sonore entre le mixage 5.1 en français et celui en anglais simple stéréo. Si le doublage est passable, on ne saurait que trop vous conseiller de regarder la version originale sous-titrée, au risque de détériorer encore la qualité du film visionné.