Le 16 février 2017
Un petit film charmant, désuet, qui tient de la leçon d’optimisme.
- Réalisateur : Alexander Mackendrick
- Acteurs : Paul Douglas, Geoffrey Keen, Hubert Gregg , Alex Mackenzie, James Copeland
- Genre : Comédie, Noir et blanc
- Nationalité : Britannique
- Durée : 1h32mn
- Date de sortie : 7 janvier 1955
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– Reprise en version restaurée 2K : le 16 décembre
Résumé : Mac Taggart, capitaine du vieux rafiot Maggie, n’a pas les moyens de faire réparer son bateau qui tient la mer par miracle. À la suite d’un malentendu, Pusey, le bras droit d’un riche Américain, lui confie le transport d’un précieux chargement à livrer en Écosse…
Notre avis : Curieuse carrière que celle d’ Alexander Mackendrick, aussi bien connu pour ses comédies anglaises (Whisky à gogo ou Tueurs de Dames) que pour son magnifique Le grand Chantage hollywoodien, réalisateur de peu de films qui abandonna le cinéma pour enseigner. The Maggie est à la mesure atypique du personnage, une œuvre bancale, qui oscille entre divers registres sans jamais se prendre au sérieux et qui, pourtant, atteint des moments de vraie drôlerie comme d’émotion subtile.
© Tamasa Distribution
On pense fugitivement à Capra dans cette opposition entre un vieux loup de mer placide qui navigue sur une épave et le capitaliste pressé, toujours au téléphone, qui s’humanise peu à peu, notamment au contact du moussaillon. Mais le scénariste, William Rose, choisit un rythme nonchalant, s’attardant sur tel personnage (le centenaire, la jeune fille touchante, le braconnier) plutôt que de multiplier les péripéties. Si le film nous fait sourire, parfois par des moyens purement cinématographiques ( voir le visage réjoui du journaliste en arrière-plan, ou le visage de Pusey vu à travers la fenêtre de sa cellule), c’est par son regard attendri sur l’équipage et sur les paysages d’ Écosse qu’il nous touche. Nulle condescendance dans ce regard : les hommes sont des roublards, amateurs de bière, aux vêtements élimés. Mais c’est à leur contact que Marshall découvre l’humanité et que, symboliquement, il décide de sauver le bateau au détriment de la cargaison.
© Tamasa Distribution
La qualité principale de The Maggie est une forme de modestie désuète, qui l’empêche de tomber dans la facilité ; à cet égard, l’immense acteur qu’était Paul Douglas trouve le ton juste pour incarner en finesse le riche américain. Rien d’appuyé, dans son jeu comme dans le film ; la délicatesse, qui se mue parfois en poésie (voir le plan sous-marin de la cargaison) sauve l’œuvre de l’anodin et lui confère un charme diffus et sensible.
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