The Blacklist : Critique du pilote de NBC

Lors du dernier panel de NBC, qui a lieu chaque année en vue de la rentrée, The Blacklist avait reçu la meilleure note. Alors, l’attente était-elle justifiée ?

L’argument : Raymond « Red » Reddington, un des hommes les plus recherchés du FBI, se rend aux autorités. Il est venu pour aider le FBI a capturer les criminels les plus dangereux du monde. Sa seule condition, il ne parlera qu’à Elizabeth Keen, une jeune recrue.

Notre avis : En concurrence directe avec Hostages, The Blacklist a, elle, réussi son lancement. Avec 12.5 millions de téléspectateurs, NBC a peut-être enfin trouvé un programme fort pour redresser la barre. Le pilote, sans être brillant, est efficace. James Spader, l’éloquent Alan Shore de Boston Justice, campe un grand criminel venu vider son sac aux autorités. Une seule condition, il ne parlera qu’à Elizabeth Keen. Alors, encore une fois, on n’est pas en face d’un monstre l’originalité. Ajouté une petite muselière à James et on pensera tout autant à Hannibal et l’agent Sterling. Oui, The Blacklist compte elle aussi quelques clichés et autres incohérences. On a un peu de mal à croire à ce nouvel agent qui fête son premier jour avec une telle maturité et, surtout, une hiérarchie qui la laisse complètement gérer l’affaire. Ce n’est pas parfait mais ça fonctionne. James Spader n’en fait pas des tonnes, on évite le syndrome The Following, ce qui est en soi, un gros plus.

La "blacklist" correspond à la liste des ennemis de "Red" qu’il compte offrir au FBI. Avec cette prémisse, on peut logiquement s’attendre à une sorte de procedural, avec un épisode un méchant. Au niveau des moyens, on espère qu’ils n’ont pas utilisé tout le budget pour ce pilote qui compte quelques scènes d’action assez bien faites. Le mystère qui plane sur les intentions de Reddington est bien ficelé, son développement devrait décider de la qualité de la série. Il faudra tout même faire attention à ne pas tomber dans l’omniscience à chaque épisode. Trouver l’équilibre entre grand spectacle, suspense et cohérence sera le défi à relever pour les scénaristes. Au final, le pilote est prometteur sans être complètement convainquant. La psychologie des personnages, un peu faible, devra être développée afin que la série ne repose pas uniquement sur les performances de James Spader. A noter que TF1 vient juste d’en acquérir les droits pour une prochaine diffusion. Une meilleure pioche que Hostages, à n’en pas douter.