Le coup du siècle
Le 16 octobre 2014
En route pour le casse du siècle en compagnie de Kurt Russel et sa joyeuse bande de voleurs d’œuvres d’art. Si The Art of the Steal se montre un peu léger pour le cinéma, il s’avère parfaitement calibré pour une sortie direct-to-video.
- Réalisateur : Jonathan Sobol
- Acteurs : Kurt Russell, Matt Dillon, Terence Stamp, Katheryn Winnick, Jay Baruchel, Kenneth Welsh, Chris Diamantopoulos
- Genre : Comédie, Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters
- Nationalité : Américain, Canadien
- Editeur vidéo : Sony Pictures Home Entertainment
- Durée : 1h30mn
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Date de sortie en DVD : 15 octobre 2014
En route pour le casse du siècle en compagnie de Kurt Russel et sa joyeuse bande de voleurs d’œuvres d’art. Si The Art of the Steal se montre un peu léger pour le cinéma, il s’avère parfaitement calibré pour une sortie direct-to-video.
L’argument : "Crunch", chef ringard d’un ancien gang de motards s’avère être un brillant voleur d’oeuvres d’art. Il décide, après avoir écopé de plusieurs années de prison à tort, de se réunir avec son frère et la bande et d’orchestrer un dernier cambriolage. Mais les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu...
Notre avis : Le cinéaste canadien Jonathan Sobol délivre avec The Art of the Steal, produit en 2013, son deuxième film en tant que scénariste et réalisateur. Son premier essai remontait trois ans auparavant avec A Beginner’s Guide to Endings (2010), une comédie dramatique centrée sur la vie de trois frères. L’affection et l’admiration que porte Sobol envers les films de casse collectif, façon Ocean’s Eleven forgent le moteur de son nouveau long métrage. Même s’il ne possède pas la classe, le raffinement et la finesse scénaristique de l’œuvre de Steven Soderbergh, il émane néanmoins de The Art of the Steal une "cool attitude" susceptible d’enthousiasmer un minimum le spectateur pendant un peu moins d’1h30. L’humour subtil, la plupart du temps payant, se charge de dynamiser la corrélation entre les divers protagonistes du récit, renforçant au passage leur cote de sympathie du braquage de tableau en ouverture jusqu’à leurs retrouvailles pour l’élaboration d’un futur gros coup. On retrouve ainsi l’inépuisable Kurt Russel, interprète de Crunch, braqueur d’œuvres d’arts, pilote émérite et cascadeur de prestige à ses heures perdues, une version roublarde et assagi du Stuntman Mike de Boulevard de la Mort qu’il interprétait sept ans plus tôt chez Tarantino. Le reste du casting n’est pas mal non plus puisqu’il rassemble ce bon vieux Matt Dillon (Sexcrimes, Collision), le longiligne Jay Baruchel (Fanboys, En cloque mode d’emploi) ou bien encore l’éternel Général Zod des deux premiers Superman en la personne de Terrence Stamp.
Derrière sa caméra, Sobol s’appuie sur une réalisation fluide faite de cadrages esthétisants et truffée de petits dispositifs visuels habiles (split screen, incrustations à l’intérieur des plans), générant de la vitalité et un brin d’originalité à la mise en scène. Le canadien manie régulièrement l’ellipse et se distingue par l’élaboration d’un chouette petit flashback relatant en noir et blanc le vol de la Joconde dans le Paris du tout début du 20ème siècle. Sur fond d’une intrigue à tiroir, le braquage rocambolesque qui intervient à mi-parcours ne constitue pourtant pas le point névralgique du film. Celui-ci est en effet relégué au second rang par une entourloupe finale que l’on sent malencontreusement un peu arriver au loin. Comme déjà évoqué plus haut, le scénario qui se veut malicieux subsiste malgré tout quelques crans en dessous de ceux distillés par les cadors de la catégorie. Qu’on ne s’y trompe pas, The Art of the Steal s’avérerait quelque peu léger pour le cinéma mais il possède dans sa manche des atouts parfaitement calibrés pour le classer parmi les petites sorties DTV qui feront parfaitement l’affaire d’un samedi soir encombré par une pluie diluvienne.
LE TEST DVD :
L’éditeur nous gratifie de quelques bonus intéressants. L’aspect technique reste quant à lui perfectible.
Les suppléments :
L’éditeur a fourni quelques beaux effort au rayon des bonus puisqu’on y trouve un making-of de 28 minutes intitulé "le délit disséqué" qui donne la paroles aux acteurs et au réalisateur. Jonathan Sobol revient sur l’écriture du scénario et la façon dont il a mis en place l’intrigue du film sur fond de film de casse. On s’attarde assez longuement sur le casting, la bande de braqueurs est passé au crible par chacun des intervenants. Les acteurs y parlent également de leur expérience aux côtés du réalisateur sur le tournage. "Le making-of du vol de la Joconde" d’une durée de 5 minutes se consacre à la façon dont a été créée la séquence du flashback dans le Paris de 1911 (tournée sur fond vert). Un dernier module "Comment s’en sortir impunément : dans les coulisses de The Art of the Steal" (6min30) laisse la parole aux acteurs qui reviennent plus en détails sur leurs différents personnages. Enfin on retrouve le commentaire audio avisé du réalisateur Jonathan Sobol accompagné du producteur Nicholas Tabarrok.
L’image :
Définition d’image correcte mais techniquement perfectible. Certaines textures laissent apparaître un léger flou dans plusieurs séquences. Notons que l’aspect visuel général du film est parcouru par des couleurs froides, ternes et volontairement éteintes.
Le son :
Les pistes Dolby Digital 5.1 en anglais et en français manquent d’effets et de dynamisme mais affichent des dialogues d’une appréciable clarté sonore. La VO anglaise est fortement conseillée même si le doublage français ne démérite pas.
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