Tamagotchi, le film - la critique

Le pendant japonais des Télétubies. Des couleurs et que du bonheur. Du moins pour les tous petits...

L’argument : Mametchi et ses amis sont ravis de l’arrivée d’une bibliothèque itinérante à leur école. Ils découvrent des livres d’images magiques créés par les propriétaires de la bibliothèque, la famille Otogitchi, et sont étonnés de découvrir qu’ils peuvent entrer dans chaque histoire et dans la peau du héros. Inspiré par le bonheur que lui procurent ces livres d’images, Mametchi crée Hapihapitchi, un Tamagotchi qui peut collecter le bonheur des gens heureux et l’utiliser pour égayer les gens malheureux. Mais une personne résiste au pouvoir de Hapihapitchi, c’est Kikitchi, le nouveau camarade de Mametchi.

Notre avis : Bonne nouvelle ou pas ? Les Tamagotchi, créatures d’affection et compagnons des enfants esseulés, phénomènes de société interplanétaire lancés par Bandai au milieu des années 90, font leurs premiers pas cinématographiques en France dans un anime traditionnel, avec quelques touches d’effets 3D. Après des millions de ventes de jeux et une tonne de produits dérivés, dont une série télé et une première adaptation cinéma sortie uniquement au Japon par la Tôhô en 2007, ils déboulent dans nos contrées le 17 février pour déployer leurs pouvoirs d’allégresse.
Ces nouvelles aventures colorées, au design proche d’un épisode de Pokemon surfent inévitablement sur le succès de la franchise mythique de Pikatchu avec une armada de créatures aux formes variées et aux dons spécifiques, l’humour en moins. Pour mémoire Pokemon, le film, avait rapporté plus de 80M$ rien qu’aux USA !
L’univers de ces petits trucs zoomorphes qui vivent tous sur la planète du bonheur Tamagotchi est indéniablement destiné aux jeunes de 3 ans ; ces derniers jubileront devant des péripéties innocentes, dépourvues de toute agressivité et de négativité. Il n’y est question que de bonheur et comment le répandre aux autres. Cette obsession thématique, incarnée notamment par la figure du nouveau Tamagotchi, Hapihapitchi, qui a le pouvoir de rendre les malheureux aigris de la vie rayonnant de satisfaction, apparaît au dernier degré comme une vraie parabole sur les drogues acides, avec des Tamagotchi aux mêmes vertus que la fameuse pilule du bonheur. Des intentions cachées de la part des auteurs ? Probablement pas. On dira que c’est l’interprétation de l’adulte qui s’ennuie face à un manga gentillet uniquement destiné aux tous petits.