Star Wars . Forces du destin - La chronique BD

La saga nous avait habitué à ces recueils de nouvelles, dans un univers gigantesque où les héros ont droit à d’autres aventures que celles proposées par les films ou les séries. Les comics ont toujours défendu ce point de vue, et si la Princesse Leia ou même Padmé avaient déjà eu droit à des épisodes ou des récits solos, mettre en avant les femmes et jeunes filles était une suite logique, d’un point de vue marketing évidemment, mais aussi dans l’air du temps.

On se souvient que, hormis Leia et Mon Mothma, deux leaders de l’Alliance, peu d’autres femmes s’étaient implantées dans la galaxie. Les femmes Jedi ont ensuite encadré la sénatrice Amidala, mais il faut attendre le tournant Disney pour voir pilotes et commandantes de bord affluer. Du coup, on ne se formalisera pas de ce recueil très féminin, car les aventures sont toujours bien dans la veine Star Wars : une bête monstrueuse à fuir, un vaisseau à réparer, des rebelles à sauver. Jusque là rien d’original, mais bien la tradition du scénario que l’on retrouve à chaque fois et ce depuis les comics des années 1980, et il était normal que les héroïnes y prennent part.

Delcourt

Ce n’est pas tant le scénario qui fait la force de cet album, mais bien sa diversité graphique. Les influences des séries Clone Wars et Rebels donnent forcément le ton de ces histoires, qui ont d’ailleurs été déclinées sous forme d’animation, visible gratuitement sur internet. Mais certains ont une vigueur non pas féminine, mais vraiment artistique, comme c’est le cas pour l’histoire des deux sœurs de la Résistance Paige et Rose, empêtrées dans une histoire d’exploration qui tourne mal, dans un récit où la faune et la flore inconnues sont essentielles. La création se retrouve ici avec plaisir.

Delcourt

Longtemps associé à l’univers geek masculin, Star Wars est désormais un lieu d’avancées, mais aussi de quelques stéréotypes que l’univers essaie de casser. Forces du Destin s’inscrit dans cette veine, et le fait avec humour, aventure et caractère.