Le 31 janvier 2021
Une intrigue confuse, une mise en scène sans originalité et pas mal de séquences inutiles qui contrarient l’attention. On s’ennuie.


- Réalisateur : Michael Venus
- Acteurs : Sandra Hüller, Gro Swantje Kohlhof,, August Schmölzer
- Genre : Thriller, Épouvante-horreur
- Nationalité : Allemand
- Durée : 1h41min
- Titre original : Schlaf

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Résumé : Pour lutter contre les intenses cauchemars qui malmènent son sommeil, Marlene se rend dans un hameau reculé dans la montagne qui ressemble étrangement aux lieux de ses effrois nocturnes. Devenue brusquement apathique, elle y est rejointe par sa fille Mona, qui peu à peu découvre la froideur de ce lieu anxiogène. Tandis que cette dernière cherche à comprendre le mal qui paralyse sa mère, elle doit affronter le passé macabre de ce village et les forces menaçantes qui le hantent…
Critique : Ce premier film du réalisateur allemand Michael Venus a pour cadre un hôtel à flanc de montagne, situé à Stainbach, homonyme de Steinbach, dans la Hesse, en Allemagne. C’est là que vient se reposer Marlene, assaillie par des cauchemars signifiants, puisqu’elle y voit de manière récurrente le lieu où elle doit aller, ainsi que le passé forcément tragique des habitants de la commune. Mais le séjour n’aura aucune vertu thérapeutique : entre visions hallucinatoires et états de stupeur, la santé mentale de cette femme, rapidement hospitalisée, ne s’améliore pas, en dépit de la constante attention que lui témoigne sa fille, Mona. Celle-ci tente de comprendre la signification des croquis dessinés par sa mère et les progrès de son enquête provoquent, comme il se doit, des événements de plus en plus inquiétants.
Une ville sans âme, peuplée d’autochtones méfiants qui se tournent comme un seul homme lorsqu’une inconnue débarque dans un bar, on a déjà vu. L’épanchement du rêve dans la réalité, aussi. Reste à comprendre la présence de cet énorme sanglier qui apparaît dans les chambres d’hôtel et qu’imite bruyamment l’une des employées, tout en fumant une cigarette. Reste aussi à savoir quels secrets du passé recèlent les murs de ce bâtiment, pour identifier une hystérie qui semble avoir essaimé dans toute une communauté.
Hélas, la mise en scène sans rythme s’encombre de quelques effets anxiogènes convenus et de segments oniriques sans âme, pour dissimuler une torpeur globale. De plus, le scénario plutôt confus dissémine les indices, sans véritablement construire une intrigue cohérente, si bien que notre attention se relâche assez rapidement. Décevant, donc.