En compétition au festival du film américain de Deauville 2024
Le 19 septembre 2024
Plusieurs détenus de la prison de Sing Sing se retrouvent régulièrement pour monter des pièces de théâtre. Huis clos carcéral, aux faux airs de documentaire, original et sans artifice.


- Réalisateur : Greg Kwedar
- Acteurs : Paul Raci, Colman Domingo, Clarence Maclin , Sean San José , David Giraudy , Patrick Griffin
- Genre : Drame carcéral
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Metropolitan FilmExport
- Durée : 1h47mn
- Date de sortie : 29 janvier 2025
- Festival : Festival de Deauville 2024

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– Année de production : 2023
Résumé : Prison de Sing Sing. Divine G (Colman Domingo), affirme qu’il est emprisonné pour un crime qu’il n’a pas commis. Il parvient à le surmonter en s’impliquant dans une troupe de théâtre uniquement composée de détenus.
Critique : Divine G, qui est l’un des piliers de cette troupe, écrit aussi des textes qu’il n’a pas encore présenté à ses codétenus. L’activité, traitée avec beaucoup de sérieux, est dirigée par un metteur en scène venu de l’extérieur. Chaque pièce, choisie collectivement, est ensuite jouée en public devant les autres détenus. L’équilibre de l’entreprise semble fragilisée, le jour où Divine Eye (Clarence Maclin), pourtant choisi par Divine G, intègre la troupe. Le nouvel arrivant, méfiant, hâbleur et goguenard, va forcer le groupe se remettre en question.
- Copyright A24
Ce film, extrêmement réaliste, ressemble à s’y tromper à une œuvre documentaire. La caméra parfois mal assurée semble "chercher" le bon élément à mettre en valeur.. .Ce choix délibéré est renforcé par la distribution, principalement composée d’anciens détenus tout à fait crédibles et étonnants, qui ont participé lors de leur incarcération à ce type de dispositif.
Le récit, qui s’éloigne de tout romanesque, concentre tout sur les répétitions et de quelques représentations, et c’est peut-être aussi sa limite.
Reste une œuvre originale et habile, loin de toute facilité. La dernière scène, justement hors les murs, est totalement bouleversante.
- Greg Kwedar à Deauville
- Crédit : Fabrice Prieur