Court mais intense
Le 15 juin 2019
Vainqueur dans la catégorie courts-métrages du Prix Découverte Leitz Cine de la Semaine de la Critique, She runs se démarquait nettement de ses concurrents.
- Genre : Court métrage
- Nationalité : Français, Chinois
- Distributeur : Les Valseurs
- Durée : 20 min
- Titre original : 南方少女 (She Runs)
- Plus d'informations : http://www.semainedelacritique.com/...
- Festival : Festival de Cannes 2019
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Résumé : Un hiver chinois comme les autres. Yu, une jeune collégienne d’une petite ville, tente de quitter son équipe de gymnastique rythmique.
Notre avis : La sélection de courts-métrages de la Semaine de la Critique était, cette année, bien peu enthousiasmante : pourtant lauréat du Prix Canal+, le film danois Sans mauvaise intention (Ikki illa meint) d’Andrias Høgenni laisse le champ des interprétations tellement ouvert que le spectateur se demande quoi en penser. Quant aux autres films, qui se contentent la plupart du temps d’illustrer les poncifs médiatiques du moment ou font mollement mine d’en prendre le contrepied, ils ne présentent, tant sur le fond que la forme, guère plus d’intérêt. Ainsi, s’il avait été réalisé vingt ans plus tôt, on aurait taxé de candeur Mardi de 8 à 18 de Cecilia de Arce, l’un des deux représentants de la France : toutefois, la situation a tellement évolué que le regard irénique de son personnage principal sur le système scolaire – ou plutôt sur ce qu’il devrait être – véhicule une critique, pour ainsi dire, sans objet.
Copyright : Wild Grass Films
Parmi ces films pour le moins peu convaincants, She runs l’emporte de plusieurs longueurs d’avance : le court-métrage frappe, d’abord, par le choix du format 4:3, qui permet à son réalisateur de construire chacun de ses plans au cordeau, tout en lui offrant la possibilité d’introduire, dans le jeu des acteurs, toute la vie nécessaire à ce genre de drame. La narration témoigne, ensuite, d’une maîtrise de la durée, de l’ellipse et de l’implicite indispensables à la réussite d’un court-métrage. Le film est, enfin, contrôlé d’un bout à l’autre, et ce même une fois que la « ligne d’arrivée » est franchie, puisque, jusque dans le générique de fin, les noms semblent former des figures de gymnastique rythmique.
Gageons que son réalisateur, Qiu Yang, déjà lauréat en 2017 de la Palme d’Or du court-métrage pour A Gentle Night, se verra très rapidement confier la mise enscène d’un long-métrage : si tel est le cas, nous serons, pour notre part, les premiers à courir le voir.
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