Le 27 septembre 2018
Ce film désuet, troisième adaptation d’un classique de la littérature enfantine, n’a rien de bien palpitant et se perd dans des histoires mal maîtrisées.


- Réalisateur : James Hill
- Acteurs : Walter Slezak, Mark Lester, Peter Lee Lawrence
- Genre : Drame
- Nationalité : Britannique, Allemand
- Editeur vidéo : ESC Éditions
- Durée : 1h42mn
- Titre original : Black Beauty
- Date de sortie : 1er janvier 1971

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– Sortie DVD : le 9 octobre 2018
Résumé : Joe Evans grandit avec Prince Noir, petit poulain noir au front est orné d’une tache blanche. Ils sont tous deux inséparables... Mais quand le père de Joe fait faillite, le poulain, devenu magnifique étalon, est vendu avec la ferme. Les chemins de Joe et son cheval se séparent...
Notre avis : Lointainement adapté de l’unique roman d’Anna Sewell (1877), célèbre entre autres pour avoir contribué à l’amélioration du traitement des chevaux, Prince noir suit le parcours chaotique d’un animal qui ne cesse d’être acheté, volé ou cédé : chacun des ses propriétaires devient le héros d’une histoire qui permet un mélange pas toujours habile de genres et de tons. On oscille ainsi entre grotesque et épique, entre le drame sentimental et la dénonciation. Pour l’essentiel, le film est plutôt maladroit : les acteurs en font parfois des tonnes, les méchants grimacent et les jeunes filles (une écuyère de cirque, une noble amoureuse d’un soldat) sont plus mièvres que touchantes. La réalisation souvent pataude échoue à donner de l’ampleur à la bataille caricaturale, mais aussi à rendre truculente une bagarre entre deux cirques. Si l’on ajoute une musique qui ne fait pas dans la dentelle et des transitions abruptes, on conviendra que le résultat final est loin d’être réjouissant.
On ignore d’ailleurs à quel public il est aujourd’hui destiné : les enfants trouveront le temps long et les enjeux de certains passages risquent de leur échapper. Quant aux adultes, ils seront agacés par des stéréotypes et un rythme apathique. À moins de l’avoir vu dans son enfance, il y a peu de chances que l’on s’émeuve devant ce récit plutôt froid et hybride. Seules exceptions, la naissance du cheval dans les premières minutes et la description des mines de charbon vers la fin évitent le naufrage total.
Les suppléments :
Une monitrice d’équitation parle des chevaux et du film … Ce court module (7mn) est d’un intérêt très relatif.
L’image :
La copie est loin d’être immaculée, de légers parasites faisant une apparition irrégulière ; la définition est également imparfaite, mais l’ensemble reste très regardable.
Le son :
Les deux pistes proposent un son étouffé et sans grande profondeur. On imagine que le public visé regimberait devant la VO, pourtant plus efficace que la VF.