Plan 9 from Outer Space - Edward D. Wood Jr. - critique

Critique : Sorti à la fin des années 50, Plan 9 from Outer Space est dans la lignée des plus grands classiques de la science-fiction de cette décennie (Le jour où la Terre s’arrêta, L’invasion des profanateurs de sépulture, Planète interdite) puisqu’il symbolise, par l’entremise des extraterrestres, la peur de l’ennemi communiste. À la différence que dans l’esprit collectif, Plan 9 from Outer Space est considéré comme l’œuvre la plus médiocre jamais réalisée. Son créateur, Ed Wood, peut se vanter d’être à l’origine du plus célèbre chef-d’œuvre dans la catégorie peu enviable des nanars. Le fait est tellement peu anecdotique que Tim Burton lui a rendu le plus beau des hommages avec le splendide Ed Wood où Johnny Depp prêtait ses traits au cinéaste notoire. On assiste à ses côtés au tournage de ce summum de la série Z. Il nous dévoile les ficelles du métier dont celles qui ont entre autres permis de soutenir les soucoupes survolant la région de Hollywood. Une autre anecdote croustillante parmi tant d’autres est la cicatrice d’un des protagonistes qui changeait perpétuellement de place ; ce côté bâclé est la marque de fabrique d’Ed Wood que rien n’arrêtait, pas même la mort de Béla Lugosi quelques jours avant le début du tournage qu’il remplaça au pied levé par une doublure. Mais la fascination de Burton pour son aîné ne s’arrête pas là puisque, à la suite de Ed Wood, il livrera sa propre version de Plan 9 avec le déjanté Mars attacks !. Avec son synopsis débile, ses dialogues grotesques, ses décors et ses effets spéciaux rudimentaires ; Plan 9 from Outer Space mérite amplement son étiquette de film le plus kitsch de toute l’histoire du cinéma.