Le 7 juillet 2022
Une réécriture de Tanguy, sans drôlerie, ni inventivité.


- Réalisateur : Florian Schwarz
- Acteurs : Devid Striesow , Anja Schneider, Max Schimmelpfennig, Pauline Fusban
- Genre : Comédie
- Nationalité : Allemand
- Distributeur : ZDF, Arte
- Durée : 1h28min
- Date télé : 7 juillet 2022 13:35
- Chaîne : Arte
- Titre original : Für immer Eltern

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Résumé : Anja et Michael Wagner ont investi un appartement dans le centre-ville de Munich, après le départ de leurs enfants. Ils comptent profiter de leur surcroît de temps libre pour se consacrer à leur couple. Mais c’est sans compter sur le retour de leur fils Niklas, qui vient d’être expulsé de sa colocation. Celui-ci débarque avec sa petite amie...
Critique : Des parents qui croyaient jouir d’une liberté retrouvée à deux, après le départ de leurs enfants, et déchantent lorsque leur grand garçon décide de revenir chez eux, ça vous rappelle quelque chose ? Parents à perpétuité marche sur les traces de Tanguy, le film d’Etienne Chatiliez. Sauf qu’on connaît la chanson. Sauf que le phénomène dont on parle n’est plus émergent, comme en 2001. Sauf que Niklas doit gérer son double statut d’enseignant (stagiaire) et d’adulescent dans sa famille, à la manière de son homologue français, et que l’analogie engendre un froncement de sourcils.
Dès le début, les enjeux de l’histoire sont fixés : les parents mangent tranquillement assis sur le sol et font des projets d’avenir sur l’aménagement de leur maison, leur fils Niklas se fait renvoyer manu militari de sa colocation. Les trois sont destinés à se retrouver.
Au moment où Monsieur s’apprête à prendre Madame à la hussarde, le jeune fils les surprend. Premier gag, qui donne une idée de la finesse ambiante. Le reste est à l’avenant, d’une prévisibilité désolante, moins traversé par une forme de fantaisie débridée, tirant parti d’une cohabitation forcée, que par une volonté malhabile de masquer un récit initiatique. Beaucoup de séquences, trop longues ou inutilement bavardes, sont émaillées de tentatives comiques en forme de pétards mouillés (les orgasmes de la petite amie du héros dont l’intensité suscite l’hilarité des parents, le partage difficile des espaces communs - la salle de bains, notamment -, l’eau oubliée d’une baignoire et la mousse répandue dans toute la pièce, la mauvaise caricature de la "mère poule" et les conflits qui en résultent avec le mari).
Cela dit, le dénouement justifie le titre programmatique de ce tout petit téléfilm, plus tendre que véritablement drôle.