Over/Under - Sophia Silver - critique

Critique : Le récit, fait probablement en grande partie des souvenirs de la réalisatrice Sophia Silver et de sa scénariste Sianni Rosenstock, revient sur la grande amitié de deux enfants et leur passage à l’adolescence. L’histoire va se dérouler sur quelques années. Les deux filles ne se voient que l’été où leurs parents louent des propriétés contiguës pour y passer leurs vacances. Le reste de l’année, elles se voient rarement car l’une vit à Los Angeles, l’autre à San Diego.

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La réalisation simple, qui se place du point de vue des deux enfants, si elle ne relate que des souvenirs somme toute banals, ne manque pas de fraîcheur et d’une certaine légèreté où l’on sent néanmoins les premières désillusions commencer à poindre. Violet, plutôt extravertie et piquante, va se trouver exclue sans ménagement de son groupe de copines de l’école parce qu’elle est frisée. Stella, elle, fait vainement tout pour ne pas sortir de l’enfance. Les problèmes rencontrés par leurs parents (maladie, divorce...) vont être traités à travers le regard des deux fillettes, forcément de façon subjective et partielle.

Le contexte estival souligne le meilleur de ce que peuvent être les souvenirs d’enfance, entre glaces partagées, chasse aux papillons, jeux avec les vagues ou encore plaisir secret partagé à observer le camp de nudistes voisins avec force commentaires.

Un film sans prétention, sûrement trop sage, mais qui illustre avec délicatesse les souvenirs d’enfance à la manière d’une madeleine de Proust.

Les deux toute jeunes actrices Emajean Bullock et Anastasia Veronica Lee sont totalement irrésistibles d’innocence.