Odd Thomas contre les créatures de l’ombre - la critique du film + le test DVD

Le réalisateur de Van Helsing et La Momie revient en DTV pour un petit thriller fantastique disposé à plaire aux ados. Inoffensif et même parfois efficace en dépit d’effet spéciaux numériques clairement ratés.

L’argument : L’adaptation des livres de Dean Koontz, racontant l’histoire d’un homme qui a le pouvoir de voir les morts, sans pouvoir les entendre.

Notre avis : Personnage tiré des romans de l’écrivain Dean R. Koontz spécialisé dans la littérature horrifique, Odd Thomas se voit adapté en long métrage par Stephen Sommers, un habitué des tournages de blockbusters (La Momie et sa suite, Van Helsing, G.I. Joe - Le réveil du Cobra). Aux commandes de ce petit thriller fantastique au budget moindre (on parle de 27M$), Sommers peut compter sur un casting intéressant composé du jeune acteur Anton Yelcin (Fright Night, Star Trek), la ravissante Addison Timlin et un Willem Dafoe à potentiel bien que toujours en quête de rôles forts ces derniers temps (on le retrouve ici dans une interprétation secondaire d’un flic qui ne changera malheureusement pas plus la donne).
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En parcourant les premières minutes du film, nous sommes amenés à prendre en cours la vie d’Odd Thomas, un personnage établi comme une sorte de détective des morts qu’il peut voir et entendre. Il coule une idylle avec la belle Stormy (Addison Timlin), son amour de jeunesse et sa raison de vivre, toujours prête à la soutenir. Le jeune homme aide régulièrement la police locale (Dafoe donc, un flic dans la confidence sur l’étrange pouvoir de Odd) à résoudre des enquêtes et éviter que des catastrophes se produisent puisqu’il est également doté du don de clairvoyance. L’ambiance de la petite ville de Californie où se déroule l’intrigue se veut fun et décontractée même si l’apparition d’intrigantes créatures de l’autre monde semblent vouloir annoncer une tragédie imminente. Ces fameuses entités surnaturelles, sorte de bouillie numérique translucide, ne sont pas des plus réussies et ternissent régulièrement le cadre par leurs apparitions.
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Cela n’empêche toutefois pas Odd de braver diverses péripéties pour remonter la piste d’une terrible menace qu’il se doit d’anéantir avant qu’un carnage ne se déclare dans sa petite ville. Même si Sommers (également crédité au script) ne parvient pas à nous épargner des maladresses et quelques facilités scénaristiques, il réussit néanmoins à rendre son personnage principal attachant (la bonne prestation de Anton Yelcin aidant). Enfin la narration du film se montre assez efficace pour ne pas trop nous voir décrocher jusqu’à un final ponctué par sa salve de rebondissements et pirouettes de qualité parfois discutable (ça flaire Le Sixième sens réchauffé...).
Pour conclure, disons qu’Odd Thomas contre les créatures de l’ombre est le typique petit produit de consommation facile que les ados amateurs de fantastique inoffensif seront en droit d’apprécier. Il est juste dommage que des effets spéciaux bâclés ne jouent pas du tout en sa faveur, ce qui gâche une grande partie du plaisir rencontré à la vision du dernier Stephen Sommers pourtant loin de figurer au rang de plus mauvais objet de sa filmographie.

LE TEST DVD :
Une édition DVD efficace concoctée par TF1 Vidéo avec quelques bonus et des caractéristiques techniques concluantes.

Les suppléments :

Au nombre de deux, ils sont plutôt intéressants avec tout d’abord un making-of de 10 minutes en direct du tournage qui ne fait pour une fois pas figure de matériel purement promotionnel. Enfin nous avons aussi accès à une longue interview de 38 minutes des acteurs Anton Yelcin, Addison Timlin et Willem Dafoe. Ces derniers reviennent plus en détails sur leurs rôles, leur travail d’interprétation et leur ressenti lors du tournage. Avec quelques anecdotes en prime, cela permet d’approfondir un peu notre vision autour du film.

L’image :

Tout est de très bonne tenue au niveau de la colorimétrie, du contraste et de la finesse d’image . On s’agacera juste devant les CGI extrêmement laids que subissent les créatures surnaturelles.

Le son :

Les deux pistes Dolby Digital 5.1 proposées en VO anglaise et VF se montrent peu ou prou similaires. Très efficaces dans la spatialisation et les différents effets, elles font résonner le caisson à de nombreuses occasions. Le plaisir d’écoute est optimal. Pour plus de naturel au niveau de l’interprétation, il est évidement conseillé de privilégier la VO même si la VF est ici loin d’être indigeste.

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