Sexe compulsif
Le 31 août 2011
Admirablement maîtrisé de bout en bout, ce premier coup d’essai danois zieute du côté de l’univers pervers et dérangé de Happiness de Todd Solondz. Un plaisir solitaire incontournable...
- Réalisateur : Mikkel Munch-Fals
- Acteurs : Bodil Jorgensen, Henrik Prip, Mille Hoffmeyer Lehfeldt, Sebastian Jessen
- Genre : Drame
- Nationalité : Danois
- Durée : 1h33
- Titre original : Smukke mennesker
- Festival : Brussels Film Festival
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Admirablement maîtrisé de bout en bout, ce premier coup d’essai danois zieute du côté de l’univers pervers et dérangé de Happiness de Todd Solondz. Un plaisir solitaire incontournable...
L’argument : Ingeborg n’est plus toute jeune, son miroir ne lui fait d’ailleurs pas de cadeau. Sa fille s’interroge également sur sa féminité : hier, elle a subi une ablation du sein. Anders, lui, souffre d’un handicap psychologique qu’on nomme exhibitionnisme. Quant à Jonas, son fils, il aime le sexe et il ne s’en cache pas ! Il va sans dire que quand ces quatre-là vont se croiser, ça va chauffer !
Notre avis : Avec des représentants tels que Lars von Trier, Susanne Bier, Anders Thomas Jensen ou Nicolas Winding Refn, son nouveau prodige distingué cette année à Cannes, le cinéma danois n’a pas à rougir de ses qualités intrinsèques. Une des clés de cette vitalité vient de cette liberté d’expression à ne s’autoriser aucune limite ni tabou.Autant dire que Nothing’s all bad ne déroge pas à la règle. Bien au contraire, il n’est pas à mettre sous n’importe quels yeux. En effet, on y suit le parcours de quatre êtres profondément engouffrés dans la solitude et qui, par divers concours de circonstances des plus scabreux, finiront par se rapprocher. Chacun à sa manière a un drôle de rapport à son corps qui débouche inéluctablement sur une sexualité débridée. Tandis qu’Anna se lance dans le porno, suite à un complexe physique à la poitrine, Ingeborg, sa mère récemment veuve et pensionnée, fait appel aux services d’un jeune prostitué, Jonas, dont le père, Anders, suit une thérapie pour se débarrasser de ses pulsions à s’exhiber en public... Sans laisser le moindre répit au spectateur, qui en devient voyeuriste à son propre dépend, cette comédie noire brosse le portrait sans concession d’une société composée d’individus plus esseulés les uns que les autres en perte de tous repères sentimentaux. Au vu de ses nombreuses qualités (montage incisif, direction irréprochable de son quatuor d’acteurs), Mikkel Munch-Fals marche sur les traces de Todd Solondz par le biais de ce coup d’éclat tout aussi cruel et jouissif que Happiness. Iris blanc logique, récompense remise au meilleur premier film du Festival de Bruxelles, pour Mikkel Munch-Falls. Assurément, un nom à retenir !
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