Noël à Miller’s Point - Tyler Taormina - critique

Critique : Le récit, on ne peut plus choral, va se dérouler pendant la longue nuit de Noël.
La maison, pour l’occasion trop petite, et qui est en elle-même un personnage, va voir s’entasser une famille de la classe moyenne de Long Island tout à fait ordinaire, et probablement inspirée de celle du réalisateur. Sur un rythme enlevé mi-joyeux, mi-nostalgique, ponctué de chansons des années 1950/60, les invités, que l’on peine à identifier, arrivent dans un désordre qui les amusent, les bras chargés de cadeaux qui vont atterrir sous l’énorme sapin décoré. On s’invective ou on se moque joyeusement, heureux de se retrouver. Les enfants entassés dans l’une des chambres sont scotchés à des jeux vidéo.

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Rien de très original, dans cette petite chronique, si ce n’est que, très vite, on ne sait plus trop qui est qui, à tel point que l’on finit par décrocher. Le récit va prendre un tour aussi inattendu qu’incongru, quand deux adolescentes de la famille vont s’éclipser sans crier gare, pour retrouver des amis de leur âge. Avec eux, elles vont faire une balade en voiture vers des lieux particulièrement peu appropriés pour faire la fête. Ils vont aussi croiser deux policiers flegmatiques, dont l’étrange comportement va tirer le film vers une forme de burlesque qui tombe plutôt à plat. À vouloir suivre plusieurs pistes sans les détailler, avec de plus, une distribution pléthorique que l’on finit par mélanger, le film, dont le sujet de départ sympathique était la nostalgie de Noël, bifurque, à mi-parcours, vers un fourre-tout qui devient quelque peu indigeste.