N’oublie pas que je t’aime - la critique + le test DVD

Date de sortie en DVD : 7 février 2018

Notre avis : Avec son titre passe-partout, N’oublie pas que je t’aime fait penser à une comédie romantique lambda, sans saveur. Pourtant, à y regarder de près, ce film a plusieurs atouts dans sa manche. On ne tarde pas à le constater. Et ce dès la première scène du film où un jeune homme nage en plein bonheur dans un jardin merveilleux, au milieu de superbes nymphes, avenantes et totalement nues. Voilà qui a de quoi surprendre par rapport à nombre de comédies romantiques aseptisées, où la nudité est formellement bannie. On va retrouver ce côté gentiment transgressif dans d’autres séquences, en particulier lors de séances de photos de charme où des femmes vont à nouveau faire monter la température.

La nationalité du film n’est sans doute pas étrangère à cette situation. Nous n’avons pas affaire à une romcom américaine mais bien à une comédie romantique tchèque. Cela peut paraître d’autant plus surprenant que le spectateur est plutôt habitué à des films d’auteur exigeants de la part des réalisateurs tchèques.
Un autre point (relativement) original de ce long métrage est qu’il se situe dans le milieu de l’art. Le principal protagoniste, David, est un artiste peintre travaillant dans une galerie nationale. Un jour, il tombe par hasard (forcément, sinon il n’y aurait pas de film...) sur la belle Teresa, une décoratrice de vitrine... Et c’est évidemment le coup de foudre !
Toujours est-il que le réalisateur Milos Smidmajer prend un malin plaisir à se moquer du milieu artistique. On songe en particulier à la toile abîmée qui se transforme en une nouvelle œuvre « référence ». Comme si le fait de l’avoir abîmé constituait un acte artistique voulu ! Cela prête à sourire et pourrait bien amuser ceux qui dénigrent l’art contemporain. Car tout semble possible à partir du moment où l’on est un auteur reconnu.
Dans le même ordre d’idée, le père de David vaut lui aussi son pesant de cacahuètes par sa façon très personnelle de revisiter des classiques de l’art (la Vénus de Milo et d’autres) en version érotique. L’art comme il l’entend lui permet surtout de renflouer ses caisses et de rencontrer de belles jeunes jeunes femmes. L’aspect comédie du film ne manque pas de mordant.

Ce qui n’est pas le cas de la romance, beaucoup plus convenue. Sur ce plan, N’oublie pas que je t’aime ne surprend pas le spectateur et lui apporte uniquement ce qu’il attend d’une comédie romantique. Ni plus ni moins.
Ainsi, l’ensemble de l’histoire est cousu de fil blanc, la relation entre David et Teresa ne laissant guère de place au doute. D’autant que le petit ami de Teresa, apparaît plus comme un bon pote un peu fou-fou que comme un amant crédible.
Cela étant, l’absence d’enjeux réels sur le plan romantique ne constitue pas un handicap. Avec son titre explicite, N’oublie pas que je t’aime est avant tout destiné aux amateurs de romcoms, en quête d’une nouvelle découverte en la matière, et principalement d’une belle histoire d’amour.
Sur ce point, le succès est patent. Le couple d’amoureux est charmant et le film est empli de bons sentiments. Pour ne rien gâter, N’oublie pas que je t’aime dispose d’un rythme alerte et d’une fraîcheur évidente, faisant en partie oublier son scénario prévisible.

Et puis les acteurs tirent vers le haut cette comédie. Il y a bien sûr les deux principaux protagonistes, incarnés par Vaclav Jilek, dans le rôle de l’artiste peintre éperdument amoureux, et la délicieuse Denisa Nesvacilova, dans le rôle de la belle Teresa. Les seconds rôles se révèlent aussi d’excellente facture, qu’il s’agisse du père dragueur de David, de sa mère adepte de yoga (à la limite de la secte) ou bien évidemment du petit ami déjanté de Teresa.
En somme, on ne s’ennuie pas une minute devant cette sympathique comédie romantique, argument idéal pour une soirée à deux entre amoureux.

LE TEST DVD

Les suppléments : 0
Rien, hormis des bande-annonces et extraits de films édités par Koba films. Dans un « espace découverte », on a droit ainsi aux bande-annonces de Trois mariages de trop, Fashion girls, J’ai failli te dire je t’aime, Palmiers dans la neige. De la même façon, on peut visionner dans une section intitulée « coups de foudre » un court extrait des films 3 mètres au-dessus du ciel, J’ai envie de toi, Loft et Attraction.

L’image :
Une image de grande tenue, tant dans les scènes tournées en intérieur que dans celles tournées dans les rues de la ville.

Le son :
Le son occupe plutôt bien l’espace, même s’il n’est pas très puissant. Le point négatif provient du fait que l’on dispose uniquement du doublage français. Il eut été appréciable d’avoir une version originale sous-titrée en français pour un film tchèque !