Le 6 janvier 2019
Une édition bien remplie pour un film qui n’en méritait sûrement pas autant.
- Réalisateur : Stephen King
- Acteurs : Emilio Estevez, Pat Hingle, Laura Harrington
- Genre : Nanar
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Metropolitan FilmExport
- Editeur vidéo : ESC Éditions
- Durée : 1h37mn
- Box-office : 7,433,663$ (recettes USA) / 276 272 entrées France / 48.074 entrées Paris Périphérie
- Date de sortie : 25 novembre 1987
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– Sortie Blu-ray : le 8 janvier 2019
Résumé : Dans une petite ville, les machines deviennent soudain autonomes et prennent en chasse leurs propriétaires humains.
Le film : A l’instar de Malraux (L’espoir), Giono (Crésus) ou Malaparte (Le Christ interdit), Stephen King s’est pris, le temps d’un film, pour un cinéaste. La comparaison s’arrête là, tant Maximum overdrive manque d’envergure et d’ambition. Adaptant une de ses nouvelles, l’auteur accumule les handicaps : cohérence, mise en scène, interprétation, tout converge pour aboutir à une catastrophe drôle seulement au troisième degré. Affligeant. Mais les effets gore, la faiblesse des moyens et l’humour gras ont aussi leurs amateurs qui pourront se délecter avec cette belle copie.
Les suppléments :
Profusion de bonus, en grand majorité intéressants. Le commentaire audio par un acteur et le producteur étant réservé aux anglophones, on se concentrera sur les entretiens. Julien Sévéon raconte la genèse de Maximum overdrive et les déboires de King (tournage, addictions, réception), autocritique jusqu’à dire qu’il avait fait un « film de crétin », quel que soit le sens qu’on donne à l’expression. Le journaliste porte un jugement plutôt favorable (bien que mesuré) sur ce « cinéma qui tache » mais se bonifie avec l’âge, et son « humour potache ». Stimulant et informé, à défaut d’être convaincant si on a vu ce nanar avant de visionner l’entretien, la cocaïne ne justifiant pas tout (29mn). Quant aux acteurs (Laura Harrington, John Short, Yeardley Smith et Holter Graham), leurs témoignages, malgré quelques anecdotes, tiennent souvent de la flagornerie. On pourra néanmoins s’amuser de certains détails (l’équipe italienne habituée au doublage et qui parlait pendant les prises, par exemple). Sans conteste, le plus drôle et le plus précis est le dernier, alors que Graham n’était qu’un enfant. Plus intéressante, la productrice Martha De Laurentiis, veuve de Dino, apporte un regard fin et distancié sur King et le film avec un débit de mitraillette (16mn). Dean Gates, responsable des effets de maquillage, détaille quant à lui ses secrets de fabrication de manière plaisante, presque gourmande, sans nier les échecs ou les frustrations (16mn).
The Wilmington Factor est un documentaire à propos des effets du tournage sur une petite ville et de la réalisation de certaines séquences, assez étonnant même s’il n’évite pas la suite de compliments lassante ; on y apprend aussi comment un changement de majorité a pu détruire les ambitions cinématographiques de Wilmington (30mn).
Plus dispensable, le module sur la restauration du bouffon vert est très anecdotique (10mn).
Il fallait bien aborder AC/DC : Murray Engleheart, co-auteur du livre AC/DC : Maximum Rock & Roll s’en charge ; il voit l’album illustrant le film comme une renaissance du groupe (6mn30).
Enfin, à part des bandes-annonces et spots télé, on a droit à 9 minutes de making-of sans commentaires.
L’image :
La copie est stable et bien nettoyée, même si elle ne peut échapper à la patine du temps. La colorimétrie révèle dans des passages gore ou flashy toute la vigueur de la restauration.
Le son :
Pas moins de trois pistes (VO 5.1 et stéréo, VF 2.0) qui restituent des dialogues un peu étouffés mais clairs, et une musique normalement propre à secouer les enceintes, mais en retrait. La VF est particulièrement éprouvante à cause d’un doublage caricatural.
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