Marius T1 – La chronique BD

Si il est bon de se replonger dans ce classique de la littérature, il faut se remettre aussi dans le contexte de l’époque pour ne pas être étonné. Car l’histoire tourne autour des amours inavouées entre Marius et Fanny, qui pourrait vite se résoudre par l’aveu de ses mêmes amours !

A nos yeux, ces dernières perdent un peu de leur force car posées dès le début du récit en référence à tout un passé commun que nous ignorons. Nous ne savons si cela se ressent aussi dans le roman, mais une des raisons pourrait être que la BD accélère un peu toute l’histoire.
En effet, le récit se déroule si vite qu’on a peine à croire que nous soyons déjà à la fin du premier tome alors qu’on a l’impression qu’il s’est passé si peu.
Mais par conséquent, nous voilà dans l’expectative du tome suivant.

Eric Stoffel, Serge Scotto, Sébastien Morice / Grand Angle
Un moment de ciel éclatant !

Sébastien Morice nous offre une BD finement dessinée, aux couleurs plutôt sombres. Une sorte d’orange plane sur les pages, un orange sombre dues aux ombres et aux couleurs des murs du bar de la Marine, un orange qui ne laisse passer le soleil et le ciel bleu éclatant que lorsque l’on peut suivre Panisse dans ses démarches personnelles, loin du port.
Un beau dessin semi-réaliste portant une palette de couleurs très particulière et se révélant étonnante en plein cœur de Marseille. Mais être surpris par l’adaptation d’un classique, que demander de plus ?

Marius T1 lance donc un moment clé dans l’adaptation de toute l’œuvre de Pagnol, et il faut vraiment rendre hommage à cette entreprise titanesque, et admirer le fait que les deux auteurs, Serge Scotto, Eric Stoffel, tiennent le cap contre vents et marées.