Manodrome - John Trengove - critique

Critique : Le jeune homme, fébrile et inquiet, licencié de son entreprise visiblement sans ménagement, exerce par défaut ce métier de chauffeur. Il se défoule en pratiquant le bodybuilding. Dans la salle où il pratique, il est à la fois fasciné et choqué par un groupe d’Afro-américains qui revendiquent leur homosexualité. Le soir, il attend Sal à la sortie de la supérette dans laquelle elle travaille, et où un employé jouant au père Noël est aussi un exhibitionniste. Ni elle, ni lui ne semblent sûrs que l’arrivée d’un bébé soit une bonne nouvelle.
C’est par un dealer qui lui fournit régulièrement des pilules qu’il va rencontrer Dan (Adrien Brody), qui dirige un groupe (une secte ?) prônant un masculinisme radical, appelé "Manodrome".
Il n’en fallait pas plus à Ralphie pour basculer.

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Le film joue un peu trop sur les effets liés à la folie du monde qui entoure son "héros" : emploi en crise, insécurité, relations amoureuses sans avenir ; même la salle de sport ne sert à rien d’autre qu’à un concours de gonflette. La rencontre avec la communauté de Dan, certes effrayante, vire un peu à la caricature, sans que l’on ne comprenne vraiment les intentions du film.

Reste l’ interprétation presque hallucinée de Jesse Eisenberg omniprésent, monolithique et buté à faire peur. Si Adrien Brody, ambigu et inquiétant, s’en sort plutôt bien, on ne peut pas en dire autant d’Odessa Young (l’actrice n’y est pour rien), peinant à exister car un peu perdue dans cet univers de mâles totalement désorientés.