Le 4 mai 2019
Un page-turner efficace, à défaut d’être original.
- Auteur : Sue Welfare
- Editeur : Editions De Saxus
- Genre : Polar, Roman & fiction
- Date de sortie : 28 mars 2019
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Résumé : Par un froid matin de février, Chris et Leah Hills s’arrêtent dans une station-service isolée à la frontière du Pays de Galles pour boire un café. Pendant que Leah est partie se rafraîchir, Chris verrouille la voiture et part acheter leurs boissons. Les minutes passent, mais Leah ne revient pas... Peu après, le sergent Mel Daley et son patron, l’inspecteur Harry Baker arrivent sur place pour commencer les recherches, alors que chaque minute compte. Leah est-elle encore vivante ? A-t-elle quitté la station-service avec quelqu’un ?
Notre avis : Sans être un vrai limier, on devine assez rapidement le fin mot de l’histoire. On lit tout de même avec intérêt ce polar divertissant, mais pas franchement insolite, parce qu’évidemment les policiers ont toujours tendance à se plaindre, parce que le twist final s’annonce inéluctable, parce que le mauvais temps anglais participe d’une ambiance plutôt morne. Construit sur un classique effet de rétrospection, le texte met en scène un couple atypique : Chris a connu sa compagne, alors qu’elle n’avait que dix-sept ans. Il en avait treize de plus. Elle est aussi effacée qu’il est sociable. Les deux n’ont pas d’amis. Et un jour elle disparaît, dans une station-service, sans que rien n’ait annoncé l’événement. Rapidement, l’investigation s’intéresse au mari, mais n’oublie pas non plus les enquêteurs, selon une trame plutôt dupliquée : à travers leurs recherches, ceux qui sont en quête la vérité partent aussi en quête d’eux-mêmes. On aimerait que, parfois, certains récits policiers échappent à cet écueil du psychologisme, pour ne pas détourner l’intérêt du lecteur, pour se concentrer sur ce qui nous requiert le plus : les faits, dans leur sécheresse narrative. En vérité, la police nous intéresse moins que ce qu’elle découvre et ceux qu’elle découvre. A quoi bon s’embarrasser d’un lieu de naissance sur lequel on revient dans un cadre professionnel, puisque cette ficelle diégétique est usée jusqu’à l’os ?
Alors oui, il y a un méchant, forcément, et on ne dira rien de plus, si ce n’est qu’une histoire de cette nature a aussi besoin d’une écriture plus rythmée, d’une incarnation plus personnalisée des faits et des personnages, pour qu’on soit pleinement convaincu.
Sue Welfare - Losing Leah
Editions De Saxus
332 pages
14,6 x 3 x 22,2 cm
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