Les vétos - Julie Manoukian - critique

Critique : Ce film se déroule dans le Morvan, un massif montagneux se distinguant par son caractère rural. Il s’agit de l’apprentissage du métier pour une toute jeune vétérinaire citadine qui va faire ses premières armes, non sans heurts, mais avec douceur tout de même, dans ce coin reculé de la campagne bourguignonne.

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Nous ne pouvons pas nier tout le travail d’investigation fouillé préalable au tournage du film par Julie Manoukian, pour lui donner de la crédibilité. La réalisatrice s’est entourée également des conseils avisés de Laetitia Barnerin, docteur vétérinaire, dès les prémices de l’écriture du scénario. Notons que les femmes sont désormais majoritaires dans cette profession demandant beaucoup de sacrifices. Les vétos reflète le quotidien d’une clinique de campagne, campée avec réalisme, dans une zone à la ruralité profondément marquée. D’où le décalage profond au départ entre Alexandra -jouée par Noémie Schmidt-, Parisienne fraîchement diplômée, et ce nouvel Éden professionnel qu’elle va apprivoiser et qui va l’apprivoiser, pour finir par la convaincre de rester. Initialement, ce n’est pas un pari gagné, loin s’en faut.

La force de caractère d’Alexandra ne la motive guère, en effet, à assumer un tel héritage familial. Elle se rétracte d’emblée, mais son état d’esprit rétif et son tempérament frondeur vont s’adoucir, du fait de la conjonction de plusieurs éléments, parmi lesquels Nico -joué par Clovis Cornillac-, qui connaît l’âpreté du métier, se comporte avec tact et humour, sachant se montrer persuasif. Une clinique est, de surcroît, un point de départ pour des consultations à l’extérieur, que la jeune Alexandra va découvrir, en étant bousculée dans ses certitudes -on pense à la scène de vêlage-. Dans ses consultations sur place, notre vétérinaire novice va se montrer tout d’abord abrupte -non sans nous faire sourire- avec les maîtres de ses patients.

Les vétos s’avère surtout une comédie familiale agréable, mais son charme est évanescent.