Les tribulations d’une caissière - la critique

Critique : Les devantures de magasins se drapent de rouge et d’argenté, les vitrines scintillent sous l’éclat de guirlandes ambrées, les premiers flocons de neige s’annoncent déjà, tandis que la course aux cadeaux débute... Et comme chaque année, lorsque vient décembre, les cinémas projettent des téléfilms aux allures de contes de Noël. Les tribulations d’une caissière ne déroge pas à la règle.

© 2011 Big World. Tous droits réservés.

Près de trois ans après la sortie du livre d’Anna Sam, Pierre Rambaldi en présente une adaptation éponyme pour le grand écran. À la lumière des néons flavescents d’un supermarché belge, Les tribulations d’une caissière véhicule une vision réductrice d’un univers jusqu’ici peu connu. Une adaptation très libre d’un livre pourtant percutant et revendicatif, le long-métrage excluant de fait toute réflexion sur le système capitaliste. Un parti pris que l’on pourrait remettre en question, Les tribulations d’une caissière se révélant être une œuvre sirupeuse et par trop sentimentaliste.
S’éloignant dès les premières minutes de la chronique sociale, le long-métrage s’intéresse davantage à l’histoire d’amour naissante entre deux jeunes gens : Solweig, caissière lettrée ; et Charles, un prince charmant voyageant en Rolls-Royce. Une romance mièvre et fleur bleue qui n’est ni crédible, ni plaisante. Dans une vaine tentative de relever le niveau de l’œuvre, est orchestrée une fausse investigation des plus ineptes, menée par une journaliste infiltrée.

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Bardé de clichés peu flatteurs, Les tribulations d’une caissière est sans cesse aux prises avec le ridicule. Le jeu des acteurs n’aide en rien, et ni l’agaçante moue de Déborah François (London nights, Le moine), ni le sourire bêtifiant de Nicolas Giraud (Taken, Le premier homme) ne suscitent l’indulgence chez le spectateur. L’intervention cocasse de Marc Lavoine quant à elle achève tout doute concernant la qualité de la réalisation. La bande sonore, enfin, ne semble avoir d’autre but que d’exaspérer quiconque l’entende.
Quitte à visionner un film se déroulant à la lumière froide d’une enseigne de la grande distribution, Cashback se trouvera bien plus agréable. Les tribulations d’une caissière est donc à reléguer au dernier rayon des produits en promotion.