Cowabunga !
Le 16 octobre 2014
Avant que Michael Bay ne produise la version 2014 des chevaliers d’écaille, Les Tortues Ninja faisait le bonheur des kids dans les années 1990. Retour sur le premier film de la franchise. Pas une franche réussite...
- Réalisateur : Steve Barron
- Acteurs : Elias Koteas, Judith Hoag
- Genre : Comédie, Fantastique, Action, Film de super-héros
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h33mn
- Titre original : Teenage Mutant Ninja Turtles
- Date de sortie : 12 décembre 1990
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Avant que Michael Bay ne produise la version 2014 des chevaliers d’écaille, Les Tortues Ninja faisait le bonheur des kids dans les années 1990. Retour sur le premier film de la franchise. Pas une franche réussite...
L’argument : Après un contact avec une mystérieuse substance chimique, quatre tortues vivant dans les canalisations new-yorkaises se transforment en tortues géantes. Formés par un vieux rat sage, Leonardo, Michaelangelo, Donatello et Raphael, par ailleurs amateurs de pizzas, apprennent les techniques des guerriers ninjas afin d’affronter le terrible Shredder dont le but avoué est d’asservir le monde.
Notre avis : Nées de l’imagination débordante de Kevin Eastman et Peter Laird, Les Tortues Ninja débutèrent leurs aventures dans les pages de comics en 1984. Au vue du succès d’estime rencontré sur papier par les quatre guerriers en carapace, ligne de figurines, produits dérivés et série d’animation télévisée (Tortues Ninja : les chevaliers d’écaille de 1987 à 1996) inondent le quotidien des kids à la fin des années 80. Toute cette vague marketing lancée avec réussite finit par engendrer en 1990 un long métrage qui sera réalisé par Steve Barron sous l’impulsion de la société de production et de distribution hongkongaise Golden Harvest (responsable notamment du succès occidental des films de Bruce Lee et Jackie Chan) en partenariat avec Limelight Entertainment.
À l’aube des 90’s, bien avant la déferlante Marvel des années 2000, les studios ne manifestaient pas encore le même enthousiasme à l’idée de sortir un film de super héros, et ce bien que le succès du Batman de Tim Burton en 1989 soit retentissant (411 M$ de recettes mondiales !). Avec un budget respectable de 13,5 M$, les tortues explose pourtant le box office US (135 M$ récoltés, soit dix fois la mise de départ). La France et le reste du monde les accueilleront plus timidement (ce qui ne les empêche pas de réunir environ 1 200 000 spectateurs sur notre territoire) prouvant ainsi que le phénomène est établi en majeure partie de l’autre côté de l’Atlantique. Le réalisateur américain Steve Barron (surtout connu pour avoir mis en boîte "Billie Jean" clip devenu légendaire du "King of Pop") tourne une version live des tortues qui se rapproche plus de l’esprit enfantin et édulcoré de la série d’animation télévisée. Il laisse ainsi de côté une certaine idée de noirceur imprégnant les personnages dans le comic book pour ne conserver que des carapaces policés en charge d’écouler leur cargaison de blagues puériles, posées gentiment dans leurs égouts à engloutir pizza sur pizza de chez Domino’s. La coolitude de bas étage véhiculée par nos tortues anthropomorphes n’amusera cependant que la tranche du public ciblé, à savoir les jeunes adolescents de l’époque.
C’est le fameux "Jim Henson’s Creature Shop" (compagnie d’effets spéciaux fondée en 1979 par le génial papa du Muppet Show) qui se chargera de créer costumes en latex et têtes animatroniques des créatures. De ce côté il faut avouer que pour l’époque le résultat reste très honorable (le travail sur le rat Splinter en est un parfait exemple). En le revoyant aujourd’hui, à l’heure du tout numérique, cela nous apparaît forcement d’un autre âge, pour ne pas dire carrément kitsch (pour les plus nostalgiques des spectateurs, gageons qu’il gardera une partie de son charme intact). Au niveau de l’intrigue, rien de plus basique et linéaire (on ne s’est vraiment pas foulé...) nos quatre chevaliers d’écaille doivent libérer maître Splinter des griffes du vile Shredder et de son clan du "Foot"...Au cœur des rues d’un New York crapoteux, ils croiseront la route de la jeune journaliste April O’Neil (Judith Hoag) et du justicier bagarreur des rues Casey Jones (le tout jeune Elias Koteas, masque de hockey sur le visage et coupe "grunge") dans leur quête d’une profonde niaiserie rythmée par des scènes de combat convenues et à la mise en scène sans éclat. Très ancré dans son époque, le divertissement pour kids des 90’s accuse le poids des ans. Il se profile malgré tout comme l’opus live le plus recommandable de la franchise (les deux suites sont une catastrophe...). Il a fallu attendre 2007 et le film d’animation signé Kevin Munroe (TMNT les tortues ninja) pour voir les tortues ressortir un tout petit peu plus dignement la tête des égouts.
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